L'Expression

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GUERRE EN IRAK

L’après-guerre aiguise les appétits

L’invasion américaine a surtout introduit de singulières moeurs.

Lesquelles? Primo: n´importe quel «puissant», grand ou petit, dès lors qu´il est plus puissant, relativement, que sa proie, peut, désormais, arracher ce dont il aura besoin.
Le «terrain», dans sa forme et ses prétextes, est déjà balisé.
Le colonialisme, version millénaire, inculqué par les USA, à la suite de l´invasion de l´Irak, fera, sans nul doute, des émules.
Deuzio: ce néocolonialisme est rapide, dans le temps et peu onéreux.
Contrairement aux siècles précédents, les Américains n´ont pas déboursé «grand-chose», vu, au moins, les masses de leur budget ordinaire. En effet, l´invasion n´a pas encore bouclé son premier mois que l´on parle, déjà, de partager les dividendes.
Tertio: les pays faibles et fragiles, dont le monde arabe, et donc l´Algérie, font partie, passent à côté de la plaque en éludant de s´interroger sur les retombées, à terme, de ce colonialisme, soit par frilosité ou, plus grave, par myopie. Leur richesse et leur position géostratégique, en plus de l´effet Israël, accentuent, davantage, les risques qui pèsent sur leur «ensemble».
La course au butin, déjà entamée, reste, à ce titre, révélatrice. Les positions «honorables» et autres appels au respect du droit international, cèdent, inévitablement devant la Realpolitik faite d´odeur de fric et, donc, de pouvoir.
La «reconstruction» de l´Irak que les Américains veulent, coûte que coûte, «libérer», au nom, pour cette fois, d´un messianisme «humanitaire» (du déjà-entendu), amorce, dans les faits, le début d´un consensus. La volonté des Américains de ne partager le butin, au nom de la légitimité guerrière, avec personne, en écartant d´emblée l´ONU, sans peine, risque, pour cette fois, d´être suivie, pour peu que les USA laissent des restes aux plus «récalcitrants».
Le «double» retournement, d´abord des alliés des Américains (GB et l´Espagne) qui souhaitent impliquer l´ONU, puis, celui des fidèles au droit international (France et Allemagne) qui, soudain, se rappellent, vu les circonstances, que les Américains sont, pour eux, leurs amis et alliés, préfigure d´autres volte-face. Le secrétaire d´Etat américain Colin Powell a donné la mesure: «Je viens écouter les points de vue des Européens et leurs idées en matière de reconstruction de l´Irak.». C´est ce qu´il a déclaré, mercredi soir, à Belgrade, après son escale à Ankara.
«Je souhaite voir ce que l´UE et l´Otan pourraient faire, et discuter du rôle de l´ONU et d´autres institutions internationales dans la reconstruction de l´Irak», a-t-il ajouté.
L´homme, classé parmi les «colombes» de l´Administration Bush, est parfait dans cette mission. Son image et les enjeux d´une «entente», à l´amiable, pour la «reconstruction» de l´Irak pèseront de leur poids pour décrocher un consensus.
Autre risque et pas des moindres. Une fois un consensus de rapine instauré, créant un antécédent et un cas d´école, le lynchage, par la suite, des autres «dépouilles» peut, paradoxalement, devenir une nouvelle règle du droit international né des us et pratiques de la société international dans son essence.
Avis au prochain !

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