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Le code de la famille refait surface

La réforme du code de la famille est le chantier le plus controversé du programme de M.Bouteflika.

La commission nationale chargée de la révision du code de la famille se réunit, à partir d´hier, au ministère de la Justice. Sous la férule du premier président de la Cour suprême, 52 membres issus du parlement, du Conseil supérieur islamique, des personnalités nationales, de la société civile, des chercheurs, des universitaires, des juristes, des avocats ainsi que des différentes institutions de l´Etat, ont été conviés aux débats.
Ainsi, sensible qu´il est, le code de la famille a longtemps traîné dans les tiroirs du gouvernement bien que le président de la République, lui-même ait reconnu sa «désuétude» et a recommandé «des réformes adéquates».
Salués par les uns, décriés par les autres, les amendements escomptés n´arrivent toujours pas à se concrétiser, faute d´une vision consensuelle. Du coup, le gouvernement a préféré être circonspect en évitant de se hasarder à introduire des modifications pouvant mettre le feu aux poudres. D´autant plus, qu´outre les islamistes qui sont sur le qui-vive, d´autres organisations influentes se sont inscrites en faux contre toute velléité ciblant le remodelage, anodin soit-il, du code de la famille. La dernière «mise en garde» a émané du syndicat national des magistrats. Prenant acte de toutes ces frictions, le ministère de la Justice sur instruction de la chefferie du gouvernement a donc décidé d´ouvrir un débat sans aucune censure ni exclusion. Preuve en est, la «mosaïque» est invitée à prendre part aux travaux au ministère.
En effet, tous les courants idéologiques y sont présents. A en croire certaines sources ministérielles, «tout se passe dans de bonnes conditions en attendant les conclusions finales». Des conclusions qui ne seront pas connues de sitôt. Les divergences sont trop profondes pour être aplanies le temps d´une réunion. En revanche, la «conviction» d´arriver à un compromis arrangeant toutes les parties est encore de mise. Ainsi, il semblerait que le MSP, un parti islamiste de la coalition présidentielle, est disposé à céder de son intransigeance et ce, en soutenant mordicus qu´il a «adopté à la lettre le programme du chef de l´Etat». Ce qui l´obligera, à son corps défendant, à se ranger du côté des «démocrates» qui prônent la modernité du code de la famille, l´une des promesses électorales de M.Bouteflika. Le contraire serait sacrifier la cohérence d´une alliance fragile sur l´autel de positions conservatrices. Ce qui s´applique pareillement pour le cas du syndicat national des magistrats qui, en dépit de son opposition frontale au projet en débat, s´est «piégé» en affichant un appui sans réserve au choix du président de la République.
Il reste toutefois, un grand travail de sensibilisation à entamer au sein de la société. Celle-ci, excepté une minorité presque neutralisée, appréhende le fait que la structure de famille algérienne soit réorganisée sur de nouvelles bases qui ne tiennent pas compte des caractéristiques ancestrales nationales. La virulente campagne des islamistes et les références tribales de plusieurs régions, ont beaucoup contribué à exacerber cette appréhension. Sûrement, la réforme du code de la famille est le chantier le plus controversé du programme de M.Bouteflika. Un casse-tête chinois qui tient tout le monde en haleine.

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