E SECRETAIRE GENERAL DE L’ABEF
«Le krash d’El Khalifa a accéléré la réforme bancaire»
«Il n´y a aucune volonté de favoriser les banques publiques par rapport aux banques privées. Les deux secteurs travaillent en nette collaboration», c´est ce qu´a affirmé hier, le SG de l´Association des banques et établissements financiers (Abef) M.Abderrahmane Benkhelfa au forum d´El Moudjahid. Ce dernier précise que son association a défendu, et continuera de le faire, «l´intérêt collectif». L´invité du forum a assuré que les banques publiques sont soumises à des contrôles aussi rigoureux Un contrôle renforcé en vertu de la nouvelle loi sur la monnaie et crédit, laquelle impose aux banques de déposer annuellement leur bilan financier. Les retards seront suivis systématiquement de sanctions. Interrogé sur la chute d´El Khalifa Banque, le conférencier s´est montré évasif en appelant la presse à ne pas compliquer une situation déjà difficile. «Le krash a eu au moins le mérite d´accélérer le processus de réforme du système financier», atteste-t-il.
Le processus de réforme engagé depuis quatre ans se traduit sur le terrain par des améliorations «certes timides mais efficaces», estime M.Benkhelfa qui ajoute que la «crédibilité de la place, chahutée par certains évènements, a repris avec beaucoup de vigueur». Parmi les avancées réalisées dans le secteur financier ces dernières années, le SG de l´Abef cite la consolidation des portefeuilles des banques, le confortement de leurs assises financières et la diversification des produits. Sur le chapitre des crédits bancaires, même si M.Benkhelfa estime que «nos établissements financiers ont atteint le seuil universel en matière de couverture des risques», il reconnaît néanmoins que la sécurité financière est primordiale, et qu´il est normal pour cela que le taux de crédit accordé par ces établissements soit inférieur à la demande.
Cependant «d´énormes efforts» sont fournis pour améliorer la contribution des banques dans les investissements publics et privés. 1400 milliards de DA sont débloqués pour l´année en cours à titre de crédits, informe l´orateur.
Les banques gèrent aussi près de 5500 dossiers de microentreprises. Interrogé sur le transfert des capitaux, le SG de l´Abef estime que plusieurs acteurs sont concernés par ce processus. «Les choses s´améliorent mais cela ne justifie pas pour autant les imperfections existantes» conclut-il.