FIN DE LA GREVE DANS LE SECONDAIRE
Le mot d’ordre respecté
Les classes retrouvent, enfin, une ambiance studieuse qui a manqué jusque-là.
La plupart des enseignants grévistes de par le territoire national, ont repris hier, normalement leurs postes de travail après, faut-il le rappeler, l´appel du CLA et du Cnapest de suspendre le mouvement de grève à l´exception, cependant, de la wilaya de Tizi Ouzou où les enseignants, en guise de soutien au président du Cnapest qui s´est vu refuser son premier cours à ses élèves de troisième année secondaire, ont quitté leur établissement (lire l´article de notre correspondant de Tizi Ouzou).
Cet incident s´est produit un jour auparavant avec une trentaine d´enseignants d´Alger affiliés au CLA exerçant au lycée Emir-Abdelkader à Bab El-Oued. Ces mesures de «répression» à l´encontre de certains professeurs ont provoqué des réactions hostiles de la part de la Fédération nationale des associations des parents d´élèves, laquelle se dit scandalisée du fait que le ministre de l´Education lui garantisse, jeudi dernier, lors d´une réunion, la levée des sanctions une fois que les grévistes auront rejoint leurs postes de travail. Décidément, cette promesse n´a pas été respectée, ou du moins, pas complètement honorée.
Pire, ces mesures peuvent être interprétées par les enseignants comme étant de la provocation qui risque de mener vers d´autres grèves et peut-être à une année blanche.
D´ailleurs, M.Mériane n´exclut pas cette éventualité (le retour à la grève Ndlr) en expliquant que la décision revient à la base et ce, à travers le conseil national qui se tiendra jeudi prochain.
Les partis politiques ne sont pas en reste. Ils ont réitéré leur appel pour l´annulation de toutes les sanctions de même que les poursuites judiciaires à l´encontre de certains éléments. Ainsi, le Parti des travailleurs considère que «le respect du droit constitutionnel de grève a été violé à travers les radiations des enseignants». A cet effet, il «exige que tous les enseignants grévistes sans exception, à travers tout le territoire national, soient réintégrés».
La levée des sanctions, aux yeux du PT à travers un communiqué, est l´une des conditions pour «avancer dans la voie d´un dénouement positif et définitif de cette crise».