PRÉSIDENCE-ARCHS
Les contours d’une solution à l’amiable
Dans sa recherche de solution au conflit kabyle, la présidence de la République n’a jamais cessé de multiplier des contacts avec ses partenaires en Kabylie.
Devant la défaillance des partis politiques, le «jusqu´au-boutisme» de certains animateurs et la non-représentativité des négociateurs, la situation dans cette région tend de plus en plus vers l´inextricable, ce qui n´est pas sans inquiétude.
Au dialogue entrepris par le Chef du gouvernement depuis sa désignation par le Président de la République à cet effet, et qui, peut-être, méritait d´être pris plus au sérieux, se profilent d´autres initiatives allant toujours dans le même sens. Des initiatives caractérisées par les dernières sorties du Président marquées essentiellement par une visite de soutien aux Canaris et sa présence à la tribune officielle, aux côtés de hauts responsables de l´Etat pour encourager les Jaune et Vert.
Contre toute attente, la mère de feu Matoub Lounès, le rebelle, présente au stade du 5-Juillet, ne s´est nullement gênée pour s´afficher aux côtés du 1er magistrat du pays. Est-ce l´apaisement qui s´annonce?
Les quelques paroles échangées et les marques de respect témoignées par les embrassades répétées à Na Aldjia semblent être des éléments suffisants pour une réponse affirmative. La «Fondation» du chantre n´est plus à présenter quant à ses positions radicales.
Connaissant ses relations conflictuelles avec le RCD, la Fondation s´est montrée très virulente vis-à-vis du pouvoir durant la présence du parti de Saïd Sadi au gouvernement. Ce geste inattendu de la mère de Matoub, dont le poids au sein de cette structure n´est pas négligeable, devrait certainement obéir à une vue d´ensemble des adhérents.
Tout porte à croire que le retrait du RCD du gouvernement est à l´origine de la baisse de tension entre la Fondation et les tenants du pouvoir. Ces derniers mois elle s´est tenue à l´écart de la scène politique. Ce retrait ne peut que signifier son désaccord face à l´anarchie qui règne en ce moment dans la région.
Aujourd´hui elle paraît «être vierge» et se présente comme le seul partenaire crédible à même de favoriser une ébauche de solution à l´amiable. Elle peut être en somme, l´élément rassembleur. Sa mission pourrait s´accommoder de celle des archs en vue de trouver un terrain d´entente sur la situation, frisant la catastrophe, que vit la population de Kabylie situation qui n´a que trop duré.
Les jours à venir nous apporteront sans aucun doute, des réponses à la hauteur des espérances d´une majeure partie de la population kabyle.
L´espoir de voir une issue heureuse au conflit est plus que palpable. Dans ce cas de figure, la Fondation aura eu le beau rôle.
La Kabylie ne se portera que mieux et ce, sans que la mémoire des martyrs du printemps noir soit trahie.