Les élus locaux se rencontrent à Tazmalt

Les élus du Front des forces socialistes étaient fort nombreux à prendre part à la rencontre initiée dans l´après-midi de dimanche par l´APC de Tazmalt. Même si les organisateurs de cette rencontre ont insisté pour que cette dernière s´inscrive dans le cadre des festivités du 41e anniversaire, il n´en demeure pas moins que le choix de la date du 10 octobre n´est pas tout à fait fortuit car il constitue le 2e anniversaire de l´arrivée de cette formation politique aux commandes d´une partie des mairies de Kabylie, à l´issue d´un scrutin des plus controversés dans l´histoire de la région.
Ce dimanche après-midi, l´heure était à l´optimisme chez le FFS qui donne l´impression d´avoir réussi le pari de sa vie. En dépit des entraves administratives relevées par-ci et par-là, les élus ont, à l´occasion, réitéré leur détermination à aller de l´avant pour garantir la représentation populaire. Ni la fronde suscitée par la distribution des logements sociaux, ni les embûches allègrement soulevées par les élus, ne semblent altérer la volonté du FFS à se maintenir aux commandes des collectivités locales. Ce parti tire sa satisfaction des commentaires faits autour des communes pourvues d´élus et celles sous la coupe des administrateurs. A ce titre, les comparaisons sont légion. Même si les problèmes restent persistants dans toutes les communes de Kabylie, il reste qu´elles sont de moindre ampleur dans les communes où le scrutin a pu se tenir. Autant les communes dotées d´assemblées élues connaissent une vie et un développement même si celui-ci n´est pas à la hauteur des attentes, autant les communes sans maire sont à la traîne car restées sans budget durant toute une année. En effet, les municipalités pourvues d´élus ont, dès le lendemain du 10 octobre, bénéficié de budget de développement tandis que les autres sont restées sans un sou. Il aura fallu attendre une année pour que les pouvoirs publics se rendent compte de la situation dramatique de ces communes et décident enfin de les doter de budgets. Ce constat est vérifiable sur le terrain par les chantiers tous azimuts dans les communes où des assemblées ont été installées et par le vide constaté dans les autres. Ce qui ont parié sur l´échec du FFS dans sa participation ont vérifié à leurs dépens cette conviction. Les citoyens sont là à juger de la portée historique du geste du parti d´Aït Ahmed qui avait, dans une conjoncture très délicate, de ramer à contre-courant de ce qui apparaissait à l´époque comme «une volonté populaire».
Les mécontentements notés par-ci et par-là témoignent de l´opportunisme de certains élus. Là aussi le FFS s´est justifié par l´impossibilité de faire le bon choix dans la constitution des listes électorales eu égard à la conjoncture. On ne saura véritablement si le FFS a fait le bon choix qu´à la prochaine consultation. Pour l´heure, le cap doit être maintenu, semble-t-il dire, dans les milieux du parti d´Aït Ahmed.