L'Expression

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BORDJ MENAIEL

Les feux de l’été attisent la colère

Sur place, on vous raconte, en termes crus et avec des mots qui font mal, la vie sous la tente.

Les sinistrés de la cité dite 250 Logements à Bordj Ménaiel ont crié leur colère en organisant, ce jeudi, le blocage de la RN12, menant d´Alger à Tizi Ouzou. Tout est parti des difficiles conditions de vie sous la tente. Entassés dans une aire nue, soumis aux rayons du soleil d´août, avec des tentes surchauffées, les gens ont signifié leur ras-le-bol, surtout que la veille un enfant de quatre ans serait mort d´insolation sous l´une des tentes. Un malheur n´arrivant jamais seul, c´est cette sensation d´abandon qui a fait bouger les citoyens. La rumeur ou les rumeurs étant légion, les sinistrés qui s´attendaient à être «relogés» dans des chalets en bois, du genre de ceux qu´ils ont vu se monter à la télévision découvrent que pour eux, comme l´expliquent quelques jeunes: «On nous a donné des genres de conteneurs métalliques, sommairement aménagés... On voudrait nous tuer par insolation!» Tout cela n´a fait que grossir la colère et les sinistrés du quartier 250 Logements de la cité Bousbaâ à Bordj Ménaiel sont passés à l´action! Vers 13h, ce jeudi, des groupes de citoyens principalement des jeunes ont coupé la RN12, en allumant des pneus et en y déversant des camions de sable. Lors des «événements» de ce jeudi, on a appris que des unités de CNS ont été dépêchées sur place, mais se sont contentées de «surveiller» sans intervenir.
Comme on assure qu´une délégation officielle se serait déplacée de Boumerdès, a pris note des doléances des sinistrés et a promis d´en référer aux autorités. Ce n´est que vers la fin de la soirée que les «choses» semblaient être rentrées dans l´ordre, mais les sinistrés bien remontés par «cette vie de chien» comme beaucoup ont tenu à la souligner promettent de suivre le déroulement des événements. «Un enfant est mort d´insolation, on ne permettra plus que d´autres le suivent. On veut de la considération. Nous aussi, nous sommes des Algériens.» Au niveau de la cité Bousbaâ, dans les quartiers dits 200 et 300 Logements, excédés, las d´attendre, les gens ont finalement opté pour la réintégration de leurs appartements. Les travaux de consolidation continuent leur petit bonhomme de chemin. Pour les gens de la cité: «Tout sauf la vie sous la tente!»

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