L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LES COURS DÉPASSENT LES 40 DOLLARS

Les prix du pétrole s’enflamment

Un seuil jamais enregistré depuis octobre 1990, soit avant le début de la guerre du Golfe.

Le prix du baril de pétrole ne cesse de prendre une courbe croissante. Déjà, hier à New York, les cours ont atteint les 40,05 dollars. Selon les analystes, le marché continue d´augmenter la prime, au risque d´attentats, notamment en Arabie Saoudite où les craintes ont commencé à s´afficher après l´attaque sur le terminal saoudien de Yanbu, le premier du mois en cours, où 6 personnes ont été tuées. Cet attentat a remis au premier plan les inquiétudes sur la sécurité et les questions géopolitiques. «Le marché est préoccupé par la situation en Arabie saoudite, qui pourrait constituer une menace pour les prix du pétrole, bien que l´attaque n´ait pas perturbé les opérations», a indiqué Marshall Steeves, analyste de Refco. D´autre part, la situation en Irak qui demeure délétère, après le scandale des sévices infligés à des détenus irakiens, ainsi que la guérilla locale qui continue de poursuivre ses attaques contre les forces de la coalition, risquent de porter les prix du pétrole à des niveaux astronomiques. L´autre problème, selon l´analyste Marshall Steeves, c´est le prix de l´essence qui est à un niveau record. «Cela reflète les incertitudes sur les capacités de raffinage aux Etats-Unis alors que l´été arrive», a-t-il souligné.
Car, faut-il le signaler, avec les départs en vacances, l´été constitue le pic de la consommation d´essence aux USA.
Cette hausse a été, en outre, provoquée en raison des attentes d´un taux de croissance élevé dans les pays industrialisés, en Chine et en Inde. Ces deux pays comptent en effet ouvrir leurs marchés à l´industrie automobile, ce qui fait que la demande en matière de pétrole ne fera qu´augmenter.
Les cours du brut semblent aussi poussés à la hausse par les fonds spéculatifs qui se précipitent sur le marché pétrolier en raison de la faiblesse des taux d´intérêt aux Etats-Unis et, jusqu´à une date récente, des performances relativement médiocres du marché des actions. Par ailleurs, au siège de l´Opep à Vienne, on se dit «inquiet» du niveau des cours, très au-dessus de la fourchette de 22-28 dollars le baril préconisée par le cartel qui, produisant le tiers du brut mondial, est d´ordinaire accusé d´influer sur les prix avec l´ajustement de ses quotas de production.
Pour rappel, en février à Alger, l´Opep avait réduit sa production officielle d´un million de barils par jour (mb/j), à 23,5 mb/j. Mais, selon les experts, le cartel n´a pas baissé sa production. «Il a, au contraire, continué à produire au-delà du plafond en vigueur», affirme M.Perrin, de la revue Pétrole et Gaz arabes à Paris.
L´organisation le reconnaît. «Les pays membres ont été autorisés à produire au-delà des quotas alloués pour tenter d´influer sur les prix», a indiqué une source proche de l´Opep.
«Cette déclaration, si elle était officiellement confirmée, indiquerait que l´Opep a finalement cédé aux pressions américaines et que l´on peut raisonnablement tabler sur un relèvement des quotas lors de la prochaine conférence ministérielle» du cartel, le 3 juin à Beyrouth, selon M.Perrin.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours