CONSTANTINE
Les rues comme lieux de sacrifice
Comment peut-on décrire le contexte dans lequel a eu lieu la fête de l´Aïd à Constantine?
Un phénomène des plus étranges et de plus en plus pratiqué par la société, mais qui n´est vraiment pas à conseiller. Des centaines, voire des milliers de familles, utilisent la rue pour le sacrifice du mouton, engendrant des mares de sang qui s´imposent comme élément du décor de la ville, de plus en plus otage de l´incivisme, de l´absence d´hygiène et de l´Etat.
Du jamais-vu jusqu´à ces dernières années. Les gens usant de cette pratique, ne prennent même pas la peine de laver les lieux souillés de sang. Encore faut-il que l´Algérienne des eaux prenne conscience de la nécessité de la distribution de l´eau en ces moments.
Aucune goutte d´eau! la veille et le jour même de l´Aïd, dans plusieurs quartiers de la ville. Le plus étonnant est le silence des autorités publiques.
De l´avis des médecins et des spécialistes, cette pratique peut engendrer des maladies qui peuvent provoquer l´irréparable.
«Si on ne peut pas ou on ne veut pas pratiquer le sacrifice chez soi, des abattoirs existent!», souligne un habitant de la cité 20-Août. «Comment les responsables locaux peuvent-ils permettre une chose pareille...», souligne un autre.La viande est exposée à toutes sortes de germes et de microbes. Même le découpage du mouton sacrifié se fait dans la rue. Pourtant, les lieux publics sont censés être protégés par la loi. Quand celle-ci n´est pas respectée, la catastrophe guette.