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FARES OUDJEDI, MEMBRE DE LA DELEGATION

«L’Etat refuse de s’assumer»



L´Expression: Après une semaine de négociation, vous avez brusquement quitté le Palais du gouvernement. S´agit-il d´une rupture ou d´une suspension?Farès Oudjedi: Tout d´abord, il ne s´agit pas du tout de négociation, mais d´un dialogue entre les représentants de l´Etat algérien et les représentants directs de la population pour la mise en oeuvre de la plate-forme d´El-Kseur qui fait suite à l´invitation du chef du gouvernement, faite au nom du président de la République reconnaissant la légitimité du mouvement citoyen, ainsi que les revendications contenues dans la plate-forme d´El-Kseur. Notre retrait de la table du dialogue n´est qu´une suspension de travaux.

Le dialogue est donc toujours ouvert?A ce propos, le dernier mot revient à l´interwilayas qui se tiendra à Tizi Rached. Nous allons d´abord exposer un compte rendu détaillé de notre rencontre. L´arrêt de ce processus de dialogue ou sa reprise seront débattus sereinement et en toute responsabilité.

Si l´interwilayas se prononce pour un arrêt définitif, quelle sera la perspective?Nous continuerons à afficher notre disponibilité à un dialogue digne et responsable avec les pouvoirs publics pourvu que ces derniers aient la volonté nécessaire de satisfaire la plate-forme d´El-Kseur pleinement et entièrement. A défaut, nous allons travailler activement pour le rejet de la prochaine échéance électorale.

Vous avez, tout à l´heure, clairement défini votre statut en tant que représentant direct de la population. Comment expliquez-vous la réaction au lendemain de la signature du protocole d´accord additionnel?La réaction de la population était majoritairement favorable à l´accord et nous le savions déjà, car elle avait exprimé sa position lors des deux scrutins de l´année 2002, par le rejet et l´empêchement de ces consultations électorales. Quant aux agitations auxquelles vous faites allusion, elles sont l´oeuvre d´un petit groupe manipulé par ceux qui ne veulent pas perdre des privilèges mal acquis.

A qui faites-vous allusion?Je parle non seulement, de ceux qui ont squatté la volonté populaire, - comment voulez-vous représenter la population dans des assemblées, avec parfois moins d´une dizaine de voix exprimées - mais aussi de toutes ces organisations politiques qui ont toujours réclamé le dialogue avec la dissolution des assemblées et qui, aujourd´hui versent dans la surenchère. En vérité, ils refusent d´admettre notre statut de vis-à-vis du pouvoir. Nous sommes les représentants légitimes de la population qui les a, eux, rejetés.

Certains observateurs ont jugé le protocole portant révocation anticonstitutionnel. Quel est votre point de vue?Ceux qui s´expriment, quant à la non-constitutionnalité du protocole additionnel auraient dû faire tout ce tapage, lors de la validation des deux scrutins. Le problème est d´ordre politique et non juridique. Sa solution ne peut être que politique. Qu´en est-il de la souveraineté populaire au nom de laquelle, des décisions sont prises lorsque cette même population vous demande de lui rendre justice. C´est-à-dire renvoyer ces indus élus.

Si la rupture s´avère consommée, qu´en sera-t-il des accords conclus?Le protocole d´accord signé par le chef du gouvernement au nom de l´Etat algérien, engage ce dernier devant le peuple. En cas de non-respect, cela ne fera que confirmer encore une fois, que ce pouvoir n´est tout simplement pas prêt à aller à une véritable solution.

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