L’impossible consensus

Pour la 2e fois de suite, une rencontre de la Cicb est déclarée ouverte en raison d´absence de consensus autour de la proposition concernant la forme à adopter pour relancer le dialogue de mise en oeuvre de la plate-forme d´El Kseur. Le conclave ordinaire de la Cicb, qui a repris, vendredi, ses travaux au centre culturel de Semaoun, s´est terminé encore une fois sans une position claire par rapport à la question laissée en suspens depuis le fameux conclave de l´interwilayas. Les délégués de 15 communes présentes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa étaient en passe d´aboutir à un consensus autour de l´envoi d´une délégation pour rencontrer le chef du gouvernement mais l´intransigeance de quelques délégations a fait qu´aucune entente n´a été possible. En effet, les quatre communes qui s´opposaient encore à la démarche consistant en une reprise du dialogue avec les représentants de l´Etat par la voie d´une délégation, ont réussi à bloquer la situation jusqu´à la fin de cette semaine, période durant laquelle est prévue la reprise des travaux. L´intensité des débats et la qualité des arguments développés par les partisans ont laissé entrevoir un possible consensus même si celui-ci ne se ferait qu´au forceps. Toujours est-il que les archs de Béjaïa mettent le paquet sérieusement pour accélérer le processus de reprise de dialogue. A ce titre certaines coordinations ont juré de publier dans la déclaration finale les noms des délégués qui bloquent pour finalement se rétracter. D´ailleurs ce conclave n´a même pas été sanctionné par une quelconque déclaration. On en était, donc, pas encore là et beaucoup d´espoir de trancher cette question reste présent. Il y a lieu de rappeler dans ce sens que c´est la coordination de Béjaïa qui continue à bloquer la reprise du dialogue pour lequel l´accord a été donné par l´instance suprême des archs, il y a près d´un mois à El Kseur. Elle était et demeure toujours l´unique coordination à se distinguer des autres quant à la forme que doit prendre cette reprise de dialogue. Pendant que Tizi Ouzou, Alger et Tipaza faisaient bloc pour l´envoi d´une délégation auprès du chef du gouvernement pour s´enquérir de l´évolution de la situation par rapport à l´option référendaire mise en avant par Ouyahia pour le règlement du point relatif à l´officialisation de Tamazight et évaluer l´état d´avancement dans l´application sur le terrain des deux protocoles d´accord signés en janvier 2003.
Les délégués de la Cicb ont fait montre d´un vif intérêt pour mettre fin à cette situation d´attente mais en vain si lon considère l´inconséquence de certaines délégations dont le moins qu´on puisse dire est qu´elles se montrent dans la plupart des cas négligentes, ne jugeant pas la situation à sa juste valeur ou encore versant dans des considérations qui sont loin même très loin de faire le consensus.