ENTRETIEN EXPRESS
«Nous n’avons pas retenu les leçons du passé»
Sollicité par L´Expression, pour un court entretien, Madani Mezrag a donné la nette impression d´être parfaitement imprégné des questions brûlantes de l´actualité.
M.M: L´annulation des sciences de la chariaâ est un coup porté aux partisans de la réconciliation nationale. Nous allons tout faire pour pousser au retrait de cette décision qui démontre que nous n´avons pas bien retenu les leçons du passé.
Il est inadéquat de parler d´amnistie générale dans un contexte marqué par l´état d´urgence et l´inefficacité des lois. Pour cela, la priorité est la réconciliation nationale. D´abord entre le peuple et les institutions de l´Etat.
Ce qui est inacceptable. C´est que le pouvoir affiche mépris et hogra, vis-à-vis du peuple qu´il traite avec violence et se plie en quatre pour traiter avec respect les pieds-noirs et les Juifs, leur venue en Algérie est normale, mais que cela ne fasse pas l´objet d´un tapage médiatique.
Je ne regrette rien, je suis très satisfait du fait d´avoir contribué à la stabilité du pays.
Aujourd´hui, l´Algérie fait la guerre à la dette extérieure et a engagé un combat contre le sous-développement. Et c´est notre objectif.
Les promesses du pouvoir n´ont pas toutes été concrétisées. C´est regrettable que le pouvoir ne respecte pas tous ses engagements.
Il n´y a pas de raison d´être contents lorsque le chef du gouvernement traite certains avec égard alors qu´ils ne le méritent pas, et augmente la pression sur d´autres, à l´image d´Ali Benhadj.
Malgré tout cela, je dis que la trêve a été signée par des hommes de parole.