«Ouyahia, un Algérien hors pair»
En économiste averti, notre invité estime qu’il fallait au moins une dizaine d’années pour asseoir la stabilité.
Pour Mourad Louadah, l´actuel chef du gouvernement est un personnage clé qui a contribué dans une large mesure à la stabilité socio-économique à laquelle est parvenue l´Algérie. En effet, notre invité soutient que «dès son entrée en fonction, Ouyahia a démontré que son souci n´est pas de faire dans le populisme.» Il en a pour preuve, «la courageuse décision de ponction sur salaires, en sus d´autres démarches souvent douloureuses et impopulaires, ont évité à l´Algérie un troisième rééchelonnement, aura été synonyme d´une descente aux enfers pour le pays.» Aussi, le président du groupe Louadah estime que la nation est redevable à l´actuel chef de l´exécutif au sens où ce dernier a fait montre de fermeté au détriment de sa popularité en tant que politique.
Selon Mourad Louadah, Ouyahia est véritablement l´homme des situations périlleuses. Qualifié par l´opinion nationale d´homme des sales besognes, notre invité voit en lui la personnalité algérienne qui a le plus fait pour son pays durant la décennie 90. «Je n´ai pas besoin de vous rappeler la grande difficulté qu´éprouvait l´Algérie en ces temps-là. Les caisses étaient réellement vides et on ne savait pas du tout ce que nous réservait l´avenir. Mais la politique menée par Ouyahia entre 1995 et 1998 a fait éviter à notre économie un désastre annoncé», affirme l´invité de L´Expression qui relève que l´amélioration notable de la santé économique du pays a pour première origine «les efforts consentis par les différents gouvernements drivés par Ouyahia» et qui a permis dans une large mesure «la stabilité des indicateurs macro-économiques et une baisse conséquente de l´inflation, malgré une situation de grande difficulté que traversait l´Algérie». Et à Mourad Ouadah d´apporter son témoignage d´acteur économique qui s´est lancé dans les affaires dans le début des années 90. «J´ai vécu de l´intérieur l´évolution de la situation économique du pays. Et je dois dire qu´en tant qu´opérateur qui a traversé la décennie rouge, que n´était le dynamisme du chef du gouvernement et sa détermination à mener à bien ses missions, les clignotants n´auraient pas passé au vert en une si courte période». En effet, en économiste averti, détenteur d´un diplôme en commerce international, notre invité estime qu´il fallait au moins une dizaine d´années pour asseoir la stabilité que connaît l´Algérie présentement. Or, «si vous faites le calcul, vous vous apercevrez que l´essentiel du travail a été réalisé entre 1995 et 2000. En d´autres termes, l´Algérie a gagné du temps. Et c´est tant mieux», relève-t-il.
Appuyant son argumentaire, Mourad Louadah n´hésite pas à inviter les citoyens à faire la comparaison entre le mode de gouvernance qui a prévalu en Algérie, avant et après le mois de mai 2003, date de l´installation d´Ahmed Ouyahia au poste qu´il occupe actuellement. «En tant qu´opérateur économique et en tant que citoyen, je suis forcé d´admettre que l´Algérie évolue à une vitesse autrement plus supérieure. Regardez autour de vous. Toutes les décisions prises en matière économique sont suivies d´effet. Le pays vit une dynamique appréciable. La société voit les choses évoluer à vue d´oeil. Cela nous le devons au couple Bouteflika-Ouyahia», insiste le patron du groupe Louadah.
Enfin, il ressort des propos tenus par l´invité de «A coeur ouvert avec L´Expression» que l´Algérie a une chance historique de sortir définitivement du sous développement, pour peu qu´on laisse Ouyahia travailler tranquillement.