BOUTEFLIKA A ABUJA :
«Passons aux actes»
La rencontre est également un prélude au sommet du G8 au Canada en juin prochain.
La rencontre au sommet du NEPAD d´hier et qui sera sanctionnée aujourd´hui par une série de recommandations, devra permettre aux chefs d´Etat et de gouvernement de prendre des décisions importantes. Ces dernières seront destinées à autoriser le passage à la phase opérationnelle de l´Initiative africaine. Ainsi, quelques jours après le sommet des Nations unies à Monterrey, au Mexique, les leaders africains se sont retrouvés au Nigeria pour discuter des mécanismes d´accroître l´aide internationale aux pays qui engagent des réformes conformément aux résolutions prises au Mexique. Cette deuxième rencontre est également un prélude au sommet du G8 au Canada en juin prochain et qui doit aborder la question des relations entre les pays occidentaux et les pays en développement. Il a été indiqué, en outre, que le Premier ministre canadien, Jean Chrétien, qui accueillera le sommet du G8 en juin, s´entretiendra avec six leaders africains au Nigeria le 5 avril. Outre les 16 pays membres du NEPAD, les organisateurs ont invité les présidents de quatre pays observateurs et le secrétaire général de l´Organisation de l´unité africaine (OUA), Amara Essy. Selon l´ordre du jour qui a été approuvé, les chefs d´Etat et de gouvernement examineront, lors de cette réunion, deux rapports. Le premier sur les progrès accomplis depuis la réunion inaugurale, le second, que le comité directeur a préparé, abordera les grands projets et les programmes prioritaires à initier dans les domaines du développement humain, des infrastructures, de l´agriculture, de l´accès aux marchés internationaux et des flux de capitaux. Les discussions porteront ensuite sur les questions de paix et de sécurité dans le continent, ce qui explique la présence du président de l´OUA. Dans son allocution, le Président Bouteflika a insisté sur l´urgence d´«assurer une meilleure coordination entre les mécanismes sous-régionaux, continentaux et internationaux» en matière de prévention et de gestion des conflits. Cet «impératif incontournable» renforcera, dira-t-il, le «partenariat avec la communauté internationale en vue d´un soutien plus conséquent aux efforts en matière de prévention, de gestion et de règlement des conflits ainsi que pour la consolidation de la paix et la reconstruction après la fin des conflits». Les participants vont s´atteler dans ce contexte à la mise à jour de celles relatives aux grands conflits, la bonne gouvernance politique et économique, le développement global et sectoriel des pays africains ainsi que des relations des structures du NEPAD avec les institutions internationales. Plus important, ils auront à examiner un plan «stratégique» pour le marketing du NEPAD. Sur ce registre, l´on se souvient que le comité directeur, une structure de direction du nouveau partenariat africain, avait été chargé lors de la deuxième réunion, de développer un plan dans ce sens au niveau national, sous-régional, régional et international. Le but de cette action est de mobiliser un appui national et de faciliter un partenariat entre les secteurs public et privé ainsi que pour renforcer le partenariat international. Par ailleurs, la requête introduite par le directeur général de la FAO en vue de la tenue à Rome de sa troisième rencontre lors de la réunion mondiale sur l´alimentation prévue en juin en Italie sera aussi abordée par les chefs d´Etat. A souligner que le Président de la République a rassuré ses pairs africains qu´il ne manquera pas de saisir l´opportunité du Sommet de Beyrouth pour présenter le NEPAD en tant que «vecteur puissant» pour une redynamisation de la coopération arabo-africaine.