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Le Président nomme un nouveau Premier ministre en remplacement de Benabderrahmane

Pourquoi Larbaoui et pourquoi maintenant

Avenant, Larbaoui a bonne presse auprès des citoyens. Pour les observateurs, sa nomination est un choix judicieux qui se résume sous ce triptyque : intégrité, compétence et engagement.

La nouvelle est tombée au moment où on l'attendait le moins, même si le changement était dans l'air, depuis plusieurs mois déjà. Hier, en début d'après-midi, un communiqué laconique de la Présidence annonce la nomination d'un nouveau Premier ministre. «Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, hier, Nadir Larbaoui, Premier ministre, en remplacement de Aïmene Benabderrahmane, dont il a été mis fin aux fonctions», indique un communiqué de la présidence de la République. Le président Tebboune a également «nommé M. Boualem Boualem, le conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques, des affaires judiciaires, des relations avec les institutions, des enquêtes et des habilitations, au poste de directeur de cabinet de la présidence de la République par intérim», ajoute la même source.
Ce changement survient après plusieurs critiques exprimées par le président de la République sur des lenteurs inexpliquées dans la réalisation de certains chantiers, la gestion des tensions liées à la disponibilité des produits alimentaires, ainsi que la concrétisation de certaines décisions présidentielles. Pourquoi Larbaoui et pour quoi maintenant. Il y a le profil de l'homme et le contexte de ce changement qui survient près d'un an avant l'élection présidentielle prévue en décembre 2024. Avenant, Larbaoui a bonne presse auprès des citoyens. Pour les observateurs, sa nomination est un choix judicieux. Il peut se résumer sous ce triptyque: intégrité, compétence et engagement. C'est ce qu'exige la conjoncture actuelle au moment où le pays amorce un grand virage économique et financier. Diplomate chevronné certes, mais Larbaoui n'est pas déconnecté des réalités sociales du pays. En sa qualité de directeur de cabinet du président Tebboune depuis mars 2023, Nadir Larbaoui a une vision précise et complète de tous les départements ministériels. Il y a un mois, le chef de l'État a réorganisé les services de la Présidence donnant à Larbaoui de larges prérogatives qui lui permettaient de suivre les activités gouvernementales, ainsi que toutes les questions économiques, politiques, institutionnelles et diplomatiques. À ces enjeux au plan interne, un autre, international, s'imposera au nouveau Premier ministre. L'Algérie s'emploie en effet, à renforcer son audience dans le continent africain et à l'international. Elle présidera d'ailleurs, en janvier prochain, le Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non permanent. Une aubaine pour l'Algérie de porter la voix de l'Afrique, défendre ses intérêts et plaider le droit des peuples opprimés et plus particulièrement la cause palestinienne qui subit actuellement un génocide. Dans ce chapitre, Larbaoui est loin d'être un novice. Il peut monter au front et croiser le fer. Doué d'une grande éloquence et d'une profonde compréhension des enjeux internationaux, on l'a vu défendre avec dextérité les intérêts du pays, alors qu'il était ambassadeur et représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies.
Au plan interne, il sera également appelé à sillonner le pays pour expliquer et porter la parole présidentielle. C'est, entre autres, ce qui est reproché à son prédécesseur Aïmene Benabderrahmane. Les observateurs ont noté chez lui un certain laxisme, une certaine nonchalance dans l'action. Le Premier ministre a un rôle bien défini. C'est la turbine qui doit entraîner toute l'équipe gouvernementale. En véritable chef d'orchestre, c'est lui qui distribue les tâches et censé donner corps aux projets du Président en un temps défini. Or, il a été constaté des retards dans de nombreux chantiers à travers plusieurs wilayas. Le discret technocrate n'a pas su insuffler la dynamique espérée à la machine économique. À ce cadre de valeur, il a été reproché un manque de mordant, de fermeté et de dynamisme face à des urgences qui ne devaient pas attendre tant elles concernaient la vie quotidienne des citoyens et pour Tebboune le bien-être du citoyen passe avant tout. Benabderrahmane a fait du travail, mais il faut se rendre à l'évidence que la durée de vie d'un Premier ministre oscille entre trois et quatre ans. Au-delà, on risque de sombrer dans le luxe du statu quo. Il faut faire tomber les peaux mortes et injecter du sang neuf. Ainsi va la vie politique.

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