«Sonatrach ne gèlera aucun projet»

Le ministre de l´Energie et des Mines, Chakib Khelil a affirmé hier, qu´aucun projet de Sonatrach ne sera gelé. Intervenant lors de la cérémonie de signature des contrats de recherche et d´exploitation des hydrocarbures, le ministre a indiqué que «Sonatrach n´a pas l´intention de geler un quelconque projet». Cette déclaration vient infirmer la polémique autour du gel de certains projets de Sonatrach, suite à la relative infructuosité du premier appel à la concurrence national et international pour les opportunités de recherche et d´exploitation des hydrocarbures lancé par Al Naft. Les résultats étant sans équivoque avec 9 compagnies sur 72 présélectionnées ayant soumis leurs offres pour 4 sites sur les 16 initialement soumis à la concurrence. Le président-directeur général de la Sonatrach, avait alors évoqué pour la première fois, la possibilité de geler les projets d´exploitation des sites n´ayant pas reçu d´offre. Par ailleurs et pour soutenir la déclaration du ministre, le président du comité de direction d´Al Naft, Sid Ali Betata, a indiqué qu´un prochain appel d´offres sera lancé durant l´année en cours, et portera probablement sur les sites issus du premier appel. «Nous sommes en train d´analyser les résultats du premier appel d´offres (...) le prochain devrait avoir lieu en 2009», a-t-il déclaré à ce sujet. Concernant l´objet de la rencontre, à savoir la signature de contrats d´exploitation, ce sont quatre groupes pétroliers qui ont remporté le marché. Il s´agit du groupe britannique British Gas, de l´allemand EON Ruhrgas, de l´Italien ENI et de celui qui fait greloter les Européens, le géant gazier russe Gazprom. Concernant le gaz justement, et des conséquences plutôt positives pour l´Algérie du conflit russo-ukrainien, le premier responsable du secteur a indiqué que le pays est actuellement sollicité par un pays du Vieux Continent qui veut assurer ses livraisons gazières. «Il y a un pays qui nous a sollicités, mais qui n´est toutefois pas rallié au système gazier algérien» a-t-il déclaré. Il n´a toutefois pas voulu indiquer le nom de ce pays, déclarant: «Je ne donnerai pas le nom de ce pays.» Pour ce qui est des dernières prévisions de l´Opep portant sur la baisse de la demande de l´or noir et de son impact sur le prix de ce dernier, le ministre a soutenu que «l´évaluation du marché change, et il est clair que la demande est en train de baisser». Il est néanmoins resté optimiste, en assurant que les prix devraient, peu à peu, remonter durant le troisième trimestre de l´année, et que si d´ici la prochaine réunion du cartel pétrolier, la tendance à la baisse se confirme toujours, d´autres mesures seraient envisagées pour conforter celles prises lors de la réunion d´Oran. «Si les prix baissent encore, il est clair que nous allons entreprendre certaines actions pour les stabiliser et les faire remonter», a-t-il dit à ce sujet.