LE PROGRAMME DE RELANCE ÉCONOMIQUE, UN AN APRÈS
Un diagnostic sévère du CNES
Le programme triennal d´appui à la relance économique, adopté au printemps 2001 avec une dotation de 525 milliards de DA, sera passé au crible par le Conseil national économique et social (CNES) à l´occasion de sa 21e session prévue les 15 et 16 décembre prochain. On ne sait pas si le CNES s´est auto-saisi de ce dossier eu égard aux critiques qu´il a réservées à ce programme lors de ses deux sessions précédentes. Ou est-ce le chef du gouvernement qui a eu recours à cette instance consultative pour avoir un avis réputé «rigoureux» sur les diverses questions d´intérêt national. D´autant que M.Ali Benflis a promis de faire appel plus souvent à l´expertise des membres du CNES. En 9 mois d´exécution, soit d´octobre 2001 à juin 2002, un total de 8.190 projets ont été réalisés et 370.000 emplois créés, selon une évaluation faite récemment par le délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la relance économique, M.Abdelkader Khelil. Toutefois, la mise en application de cet ambitieux programme n´est pas été exempte de critiques. En effet, l´instance de M.Mohamed Salah Mentouri reprocherait au programme de «n´avoir pas pu provoquer une dynamique mobilisatrice, de revêtir souvent des formes artisanales et de contenir des opérations ordinaires sans profondeur stratégique». D´autres critiques considèrent que ce programme dont la moitié des sommes d´argent qui lui sont allouées ont été dépensées, n´a pas produit l´effet escompté. En fait le dossier est complexe. Et la commission d´évaluation du CNES a touché cette complexité, en raison du caractère récent du programme et de la non-maîtrise des données par les instances chargées de sa mise en application.