Un salaire et une assurance pour les pêcheurs

Assurer la prise en charge et le suivi médical des pêcheurs par les services de la Cnas est possible. Une simple formalité à mettre en application par les pêcheurs et les propriétaires des chalutiers. C´est ce qu´on relève du dernier courrier adressé par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques à la Direction de la pêche d´Oran invitant les patrons des bateaux de pêche et les pêcheurs à ratifier les contrats de travail. Dans son courrier, le ministère exhorte les deux parties à appliquer la réglementation sous peine de sanctions. De ce fait, tout pécheur devra être affilier à la Caisse nationale des assurances sociales pour bénéficier de la couverture sociale. Une loi ignorée auparavant par certains membres de la corporation. D´ailleurs, plusieurs pêcheurs n´ont jamais vu leurs frais médicaux remboursés faute de leur affiliation à la Cnas. En plus du «discrédit» social, cette masse laborieuse exerce de nuit son métier dans des conditions difficiles notamment pendant les périodes des grandes houles et les mauvaises conditions climatiques. Les risques de noyade collective et de naufrage constituent un véritable cauchemard pour ces pêcheurs. Ce qui semble consoler ces pécheurs, assujettis au chômage pendant de longues semaines, est la pérennité de leur emploi défendue par la loi malgré les mauvaises conditions météo et la disette, parfois, des produits de la mer. Le système de rémunération au pourcentage, quoique décrié par les patrons de chalutiers, fait l´objet d´étude et de débat par le ministère de la Pêche et celui du Travail en vue de sa mise en exécution. Des sorties d´inspections effectives seront effectuées par les responsables en charge du secteur tandis que des mesures coercitives seront prises contre tout contrevenant. Dans cette panoplie de mesures, la loi 102-05-2005 fera l´objet d´une vulgarisation générale à travers des campagnes de sensibilisation qui concerne toutes les parties ayant une relation, directe ou indirecte, avec le secteur. La wilaya d´Oran constitue le pôle de pêche par excellence. Malgré la multitude des projets, annoncés ces dernières années, l´autosatisfaction continue de constituer ce rêve irréalisable, du moins pas pour le moment. En effet, le ratio de l´Algérien ne dépasse pas 10kg/an en poisson alors que la moyenne consommée par un Espagnol dépasse 40 kg/an tandis que le ratio d´un Japonais avoisine les 80kg/an. Ce déclin de la consommation de l´Algérien en fruits de mer est imputé à la mauvaise prospection dans les zones maritimes où le poisson est abondant. Ajoutez à cela les défections répétées et la vétusté des moyens de pêche actuels. Plusieurs dizaines d´embarcations sont obsolètes tandis que leur renouvellement bute sur les ecueils souvent d´ordre administratif et bureaucratique.