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ASSOUPLISSEMENT DES CONDITIONS D’AIDE À L’HABITAT RURAL

Une bouffée d’oxygène pour les jeunes

Cette décision de supprimer quelques exigences s’avère être salutaire pour beaucoup de demandeurs.

Les citoyens de la commune de Boudjima, qui ont postulé à des aides à l´habitat rural vont certainement lancer un grand ouf de soulagement. Les services de la daïra de Makouda, en concertation avec les élus locaux, ont pris la décision de supprimer l´exigence de construire la première tranche avant de prétendre au financement de la construction d´un logement.
En effet, les jeunes, qui vont déposer une demande pour percevoir un montant de 700.000 dinars pour la construction d´une habitation, se retrouvaient confrontés à une série de conditions interminables. Toutefois, estiment ces derniers, l´exigence de construire une plate-forme avant d´acquérir le quitus est la plus contraignante.
Le prétendant doit débourser 200.000 dinars pour concevoir une assise en béton armé pour sa maison. Cette condition est considérée par les citoyens comme un signe de dissuasion de la part des autorités locales. Certains comme Abderrahman, jeune à la trentaine, célibataire, attendent depuis près de trois années. N´ayant pas les moyens pour satisfaire cette exigence, leurs demandes attendent toujours sur le bureau du maire.
D´autres, par contre, moins patients, n´hésitent pas à qualifier cette condition de ruse électoraliste qui demeure sans suite. Ils estiment que la condition est destinée à favoriser les gens qui ont les moyens. «Comment veux-tu que je construise une plate-forme de vingt millions. Si j´avais cette somme, je n´aurais jamais demandé une aide», affirmait Samir, un autre jeune en attente. Kamel, lui, considère que l´exigence favorise les gens riches. «Seuls ceux qui ont de l´argent peuvent avoir une aide. C´est bizarre, ce bled» tonne-t-il coléreux.
Par ailleurs, la suppression de cette condition fait suite à de multiples réclamations. En effet, l´attente qui se fait très lourde pousse les jeunes à plus de radicalisme dans leurs réactions.
La crainte de voir ces derniers recourir à la fermeture des sièges de la mairie et des routes devient de plus en plus plausible. D´autant plus que les autres conditions ne sont pas moins contraignantes.
L´établissement d´un acte de propriété, affirment les jeunes prétendants, coûte près de 10.000 dinars en plus des autres frais inhérents. Ces formalités administratives sont, en fait, rendues difficiles par la nature foncière de la région.
Le jeune demandeur se retrouve obligé de sillonner le labyrinthe de l´indivision des parcelles de terre familiale. Le partage avec les frères, les cousins et parfois les gendres entraîne souvent un découragement avant l´entame des démarches.
Aussi, cette décision de supprimer quelques exigences s´avère être salutaire pour beaucoup de demandeurs. Recevoir la somme, facilite, en effet, la réalisation des constructions. La surveillance des étapes de cette démarche n´est toutefois pas une mauvaise chose. Cela exclut les mauvaises surprises comme cela a été le cas par le passé.
Car en effet, certains bénéficiaires, par le passé, n´avaient pas hésité à utiliser ces aides pour la construction de poulaillers et autres besoins.
Enfin, il est à mentionner que ces exigences contraignantes ont engendré un déficit d´achèvement de projets qui a mobilisé pourtant une grosse enveloppe budgétaire. jusqu´au dernier trimestre de l´année passée.
Près de 3000 désistements ont été signalés. Un chiffre qui renseigne si besoin est que les jeunes n´arrivent pas à construire alors que l´Etat a débloqué des aides considérables.
Quelque 2000 logements ruraux ont été retenus dans le cadre de la réalisation des 80.000 logements recensés comme besoins de la wilaya de Tizi Ouzou.

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