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SELON SAÏD BARKAT

Une loi pour combattre la mendicité

Des sanctions et des peines d’emprisonnement sont prévues dans le cadre la loi en cours d’élaboration à l’encontre des mendiants.

Comme pour le phénomène des harraga, l´Etat opte pour des dispositions dissuasives afin de mettre fin à celui de la mendicité. Un projet de loi est en cours d´élaboration selon le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, qui s´exprimait, jeudi, au Conseil de la nation.
Des «peines d´emprisonnement, le retrait des enfants aux parents qui les exploitent dans la mendicité et leur placement dans des centres spécialisés pour les protéger et garantir leur sécurité», seront prévus dans la mouture du projet, selon Saïd Barkat.
Cette batterie de mesures, qu´une cellule composée de représentants de plusieurs secteurs est chargée de concocter, vient curieusement rappeler celle mise en place pour contrecarrer le fléau de l´émigration clandestine. En effet, en 2008, le Code pénal a été amendé. Une peine d´emprisonnement de 2 à 6 mois assortie d´une amende de 20.000 à 60.000 DA a été alors prévue à l´encontre de toute personne quittant le territoire national de façon illicite. Ces modifications juridiques ont-elles changé d´un iota la donne? Les chiffres divulgués, annuellement, par les médias, attestent en tout cas, du contraire.
D´année en année, le phénomène des migrants clandestins ne cesse de prendre de l´ampleur. Une réalité que l´actualité confirme quotidiennement. Pas plus tard que mardi dernier, 18 harraga ont été interceptés à Annaba.
Le Haut Commissariat pour les réfugiés de l´ONU a révélé, récemment, que 5000 personnes ont péri en mer selon des estimations allant de 1992 jusqu´à nos jours.
Mais l´échec patent de cette politique répressive et illogique ne semble pas dissuader les autorités.
Pis encore, celles-ci ne semblent même pas en avoir fait le constat. Preuve en est, le projet de loi incriminant la mendicité, qui va prendre forme dans quelques semaines s´inscrit dans la même logique. «Les mendiants, membres de réseaux organisés n´ont pas besoin d´aide, car ils recourent au gain facile et rapide par tous les moyens, notamment illicites», a-t-il ajouté. Installés dans les grands boulevards d´Alger, devant les mosquées ou encore près des grands restaurants, les mendiants donnent une image diablement négative, mais cruellement réelle de la capitale algérienne. C´est aussi dans une tentative de gommer les effets néfastes que renvoient les différents fléaux sociaux que s´inscrit cette volonté de lutte et d´éradication de ce phénomène. Un phénomène dont personne ne croit à son éradication par le rigorisme d´une loi répressive.
Le chômage, le divorce, la violence conjugale, la pauvreté, les inégalités sociales. Ce sont là autant de problèmes sociaux auxquels il faudrait apporter des solutions concrètes, adéquates et justes pour espérer réduire l´ampleur de ce fléau.
C´est d´ailleurs les mêmes causes qui poussent chaque jour de jeunes Algériens à défier la mer pour regagner l´autre rive de la Méditerranée dans leur quête, tout à fait légitime, d´une vie meilleure.
Une enquête nationale sur la mendicité a été initiée par le département de la solidarité nationale et de la famille. Au cours de son intervention dans une séance plénière au Sénat, M.Barkat a précisé que les résultats seront prochainement publiés.

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