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LES SPÉCIALISTES DISSÈQUENT LES LACUNES DE LA SANTÉ

«Une révolution» pour sauver le secteur

En Algérie, la dispense des soins de santé est de qualité très inégale et varie d’une région géographique à une autre et à l’intérieur d’une même région.

En Algérie, 80.000 personnes meurent de maladies cardio-vasculaires chaque année. Le cancer tue des milliers d´autres. Alors que 5000 périssent dans des accidents de la route. Le tableau est certes noir, mais le but du Dr Rachid Bougherbal, qui a communiqué ces statistiques, lors de la Journée d´information sur la santé, tenue hier au Sénat, n´est pas d´alarmer les citoyens mais plutôt de les rassurer à propos du virus H1NI qui a tué 33 personnes à ce jour «est loin d´être une pandémie dévastatrice». «Selon les statistiques de l´Organisation mondiale de la santé, le virus a tué près de 9000 personnes dans le monde. Nous perdons dix fois plus de vies à cause du cancer», met en exergue le professeur. Mais attention, poursuit le conférencier, il ne faut pas négliger les menaces du virus de la grippe porcine. Preuve en est, des gens meurent encore de ce virus. Il s´agira plutôt d´agir sur la prévention en réalisant un double objectif: endiguer les risques de contamination et réduire les dépenses. Cela ne s´applique pas uniquement au virus H1N1 mais à toutes les maladies chroniques. La prudence est de mise d´autant plus que la société algérienne vieillit. Elle devient fragile face au virus importé des pays riches et aux différentes maladies de la vieillesse.
Hier, les différents professeurs présents à la conférence ont disséqué les dysfonctionnements du système sanitaire algérien. Pour M.Mourad Baghrich, en Algérie, la dispense des soins de santé est de qualité très inégale et varie d´une région géographique à une autre et à l´intérieur d´une même région. Cette situation s´explique par une disparité dans la répartition des compétences et des ressources sanitaires à l´échelle du pays. Elle est à l´origine de dysfonctionnements multiples qui intéressent la gestion des besoins en soins de santé et la qualité des services offerts aux patients.
Le premier véritable ghetto, est celui des CHU et EHS, des grands centres urbains où sont cantonnés des spécialistes de haut niveau. Ils sont généralement dans l´impossibilité de partager leurs compétences avec leurs confrères de la périphérie. Une situation sociale souvent peu enviable les force à avoir recours au temps complémentaire qui ne favorise pas l´échange surtout bénévole. La dérive est alors possible et l´activité hospitalière de certains spécialistes se limite au strict minimum.
Le second, isoloir voué à l´oubli, est constitué des hôpitaux dits de périphérie. Cet important potentiel est géré par des médecins généralistes et des spécialistes en nombre limité qui exercent dans des conditions difficiles et dont il faut saluer le courage.
Ils sont la pierre angulaire de notre système de santé et il faut rappeler que ce sont eux les soins de proximité, la vaccination, la médecine scolaire et la médecine d´urgence et que c´est par eux que le renouveau de notre système de santé arrivera. Pour peu que ces hôpitaux de proximité et leurs personnels soient renforcés et soutenus.

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