La venue de Hanitser pose problème

Bien avant la fin du championnat de l´exercice écoulé que Eurico Gomes, l´entraîneur du Mouloudia d´Oran, avait déclaré au cours d´un précédent entretien: «Mon retour au MCO est conditionné par la mise à disposition du club d´une infrastructure sportive, de moyens pédagogiques et de récupération ainsi que d´une structure de santé.» «De plus, il faut un renforcement qualitatif en joueurs, notamment en attaque. Sans oublier la gestion professionnelle du groupe», avait-il ajouté.
Selon les proches de Youcef Djebari, le président du club oranais, le Portugais aurait exigé un salaire mensuel de 100 millions de centimes, soit 10.000 euros, alors qu´il en percevait, auparavant, la moitié. Le staff dirigeant du Mouloudia s´est, ainsi, retrouvé face à une situation délicate sachant que de telles exigences nécessitent un effort financier des plus conséquents. Les questions que se posaient les inconditionnels du club oranais ont tout de suite trouvé des réponses.
En effet, après un congé passé dans son pays, Eurico Gomes a repris son travail à la barre technique du MCO, son salaire ayant été revu à la hausse pour atteindre les 7000 euros, nous a appris une source proche du club.
Apparemment, le Portugais s´est satisfait de cela, car les autres conditions qu´ils avait posées n´ont pas été résolues. En ce qui concerne le recrutement des joueurs, l´entraîneur en chef du MCO n´y a pas été associé et il n´a pas émis non plus de réserves quant à la valeur des nouveaux arrivants. Par contre, il a été déçu par le départ de certains joueurs qui faisaient partie de l´ossature de l´équipe de la saison dernière: «Je regrette le départ de certains cadres de l´équipe, en l´occurrence Daoud Sofiane, Moumène Ali et Mezaïr Hichem.».

En outre, il a interpellé la direction de l´association pour procéder à la régularisation de la situation financière des joueurs qui sont en place. «J´ai insisté auprès du président Djebari, a-t-il déclaré, en vue de régulariser les joueurs car je veux continuer le travail avec eux dans une totale sérénité.»
Du côté des supporters, les avis sont partagés. Les partisans de Djebari se félicitent du travail entrepris par le président, notamment en matière de recrutement, avec l´arrivée de quelques joueurs. «Le renforcement de l´effectif par Chaïb, Djabarat, Zitouni et éventuellement Hanitser va nous réjouir à plus d´un titre», a confié un fan des Hamraoua. «La participation du club à la Coupe arabe va soulager toute la famille des Rouge et Blanc. Notre souhait demeure une digne représentation du football algérien», a-t-il ajouté.
Les opposants de Djebari, ceux qu´on peut considérer comme des partisans de l´ex-président Belkacem Elimam, ont une autre vision sur la gestion du MCO. «Cette année, l´équipe a connu une saignée, notamment avec le départ massif de cadres pour finalement recruter des joueurs qui sont, pour la plupart, limités techniquement. De ce fait, la participation en Coupe arabe risque d´aboutir à une humiliation», a affirmé Lahouari, un fervent supporter du club oranais. Ce point de vue est partagé par son complice, Abdeka qui ajoute de son côté: «Tant que Djebari est son président, le MCO jouera toutes les saisons pour le maintien. La 6e place de la saison écoulée n´est que le fruit du hasard.»
D´autre part, le transfert de Sofiane Hanitser au MCO n´a pas connu son épilogue en dépit de l´achat de la lettre de libération par Youcef Djebari auprès de l´USM Alger, un document qui a coûté la bagatelle de 500 millions de centimes. En effet, l´enfant de Hassi Mefsoukh a exigé une avance d´au moins 60% de sa prime de signature représentant la 1ere tranche. Cela relèverait d´un miracle, si Djebbari venait à céder aux exigences de sa probable nouvelle recrue, le fait de débourser 500 millions de centimes pour obtenir la fameuse lettre de libération était un effort financier considérable de sa part. D´ailleurs, l´argent récupéré de la «vente» des anciennes vedettes a servi à payer une partie de la prime de signature des nouvelles recrues.
La direction du MCO se retrouve, ainsi, face à un gros problème qui consiste à convaincre Hanitser de signer son contrat sans exiger de l´argent. Un exercice vraiment délicat.
On terminera par le cas du Camerounais Binya qui n´a pas donné signe de vie. Selon son compatriote Fotso qui est passé par Oran pour récupérer des documents administratifs, il serait confronté dans son pays à un sérieux problème personnel. Toujous selon Fotso, Binya pourrait rejoindre ses camarades du MCO lors du stage de Tunisie.