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Le bureau d’Al Jazeera en Tunisie fermé

L'histoire de «Ben Ali Hreb!», va-t-elle se répéter? La crise politique qui s'accentue en Tunisie s'est répercutée ces derniers instants. Après que le président a limogé le Premier ministre le 25 de ce mois au soir, des manifestations ont eu lieu hier matin devant le Parlement. L'armée est intervenue, fermant l'accès à la Kasbah. Et des agents de police sont venus fermer les bureaux de la chaîne de télévision Al-Jazeera après avoir expulsé tous les journalistes qui étaient à l'intérieur, a indiqué à la presse internationale son directeur Lotfi Hajji.
Cette fermeture survient au lendemain de l'annonce par le président tunisien Kaïs Saied du gel des activités du Parlement durant 30 jours et du limogeage du chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Le Qatar est considéré comme proche et allié du mouvement Ennahdha, principal parti au Parlement, dirigé par le président de la chambre Rached Ghannouchi et adversaire actuel du président en place Kaïs Saïed. «Une quinzaine de policiers, certains en uniforme et d'autres en civil, se sont introduits dans notre bureau et nous ont demandé de le quitter», a déclaré Hajji à la presse, selon qui aucune explication ni aucune décision judiciaire n'ont été fournies: les agents se sont contentés de dire: «Nous appliquons les instructions.»
Tous les journalistes ont quitté le siège d'Al Jazeera et les clés du bureau ont été confisquées, toujours selon le directeur.
«Ce qui se passe est très dangereux, c'est une preuve que la liberté de la presse est menacée. Aujourd'hui c'est Al Jazeera, un autre jour un autre média!», a déclaré le chef du bureau Hajji. Selon la même source, des policiers sont restés dans le couloir du bureau d'Al Jazeera tandis que leurs collègues contrôlaient les alentours du bâtiment. Pour le moment, le ministère de l'Intérieur n'est pas en mesure de donner des explications sur ce sujet, à la presse internationale. Depuis la chute, en 2011, du régime de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie jouit d'une large liberté de la presse, considérée comme un acquis de la révolution. La fermeture du bureau
d'Al Jazeera à Tunis intervient au moment où la chaîne qatarie faisait du direct de la Tunisie ce que les hauts responsables dela Présidence tunisienne redoutent, pour ne pas enflammer la Tunisie comme elle l'a fait en 2011 avec la chute de Ben Ali. À l'heure actuelle, toutes les chaînes de télévision et les médias tunisiens accusent un silence très prudent et, pour le moment, le coup de force constitutionnel de Kaïs Saïed, n'a pas été fortement médiatisé et les médias occidentaux soutiennent la démarche du président tunisien dans la mesure où elle barre la route aux fondamentalistes d'Ennahdha. 

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