L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Quel avenir pour les chaînes privées algériennes en 2022?

Le département de la communication de Ammar Belhimer s'est engagé à lutter contre l'anarchie des chaînes de télévision privées. Déjà, le ministre a planifié la restructuration de l'Arav, en créant l'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (Anira), un organisme doté de la personnelité morale jouissant de l'autonomie financière et dont les prérogatives incluent la régulation, le contrôle, la consultation et le règlement des litiges des chaînes. Cette institution vise également à mettre un terme aux lacunes juridiques et remédier aux situations anarchiques enregistrées dans le paysage audiovisuel algérien. À ce titre et après la fermeture de la chaîne El Djazaïria One et Lina TV, les chaînes privées sont confrontées à une sérieuse menace venant d'abord du ministère de la Communication ensuite de la part des services administratifs et juridiques. Lors de la fermeture de Lina TV, l'autorité judiciaire, conduite par la gendarmerie, a mis les scellés sur tout le siège et récupéré toutes les unités techniques de la chaîne. Le même sort risque d'être réservé à la majorité des chaînes de télévision qui travaillent dans l'anarchie administrative. La majorité des chaînes de télévisions ont des actionnaires uniques et ne sont pas composées de conglomérat de groupes médiatiques ou de différents propriétaires. Comme dans toutes les chaînes qui se respectent dans le monde, la télévision est un montage financier. Ainsi, si on cite un grand groupe, TF1, ce dernier pèse 3,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le Groupe TF1 est devenu une filiale du groupe industriel français du BTP et des télécoms, Bouygues, propriétaire de 43,9% de son capital. Outre les 7,2% détenus par les salariés de l'entreprise, le reste du capital est flottant. Il se répartit, notamment entre des sociétés de gestion d'actifs françaises et étrangères telles que Dnca Finance (8,1%), Newton Investment Management (4,6%), BWM (1,9%), Lazard (1,9%), Schroders (1,4%), Dimensional Fund Advisors (1,4%) et Federated Global Investment Management Corp (1,3%). La principauté de Monaco est également actionnaire, à hauteur de 1,1%. Toutes les chaînes de télévision dans le monde sont divisées en propriétés, ce qui donne un équilibre économique pour mesurer les dépenses et surtout avoir une ligne éditoriale conséquente. Par exemple Nessma TV, est tenue par trois groupes, les frères Karoui à 50%, Tarak Ben Ammar à 25% et Berlusconi à 25%. Ce schéma économique n'est appliqué dans aucune chaîne sur le paysage audiovisuel algérien, puisque la majorité des chaînes sont dirigées par des sociétés uniques, parfois des Sarl parfois des Eurl, sans statut juridique dédié à la loi de l'audiovisuel algérien. Si la loi est appliquée en décembre, de nombreuses chaînes verront leur écran fermer en 2022.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours