le vol en plein deuil
Douze jours après la subite disparition de son père, Dinari. R. 28 ans, est toujours dans les vapeurs blanches du bain noir, du deuil, né à la suite de ce coup du destin. Il en est même très désespéré, si désespéré, qu’il lui arrivera même, de...
Son vaillant père, disparu à l'âge de 67 ans, à la suite d'un profond malaise cardiaque, lui manque, il s'ennuie à s'en vouloir, mais, vite, il se ressaisit et pense alors, à une quelconque occupation. À chiper, par exemple! Voler a toujours été son rêve! Mais il ne volera pas de ses propres ailes, mais à voler, détourner, quelque chose qui ne lui appartient pas, de s'emparer d'une voiture de luxe, par exemple! Un exemple qui lui fera visiter pour la 1ère fois de sa courte vie, les dédales de l'enfermement! Et puis comment y est-il arrivé? C'était si simple, on dira même enfantin, qu'il nous est pratiquement ardu de tout reprendre depuis le lancement de sa funeste idée. C'était par une nuit sans lune, que Dinari. R. S'était approché du garage de son voisin de quartier, avec la ferme résolution, de s'emparer de l'engin, qui valait une véritable fortune, de l'emmener vers l'Est d'Oran, précisément à Oued - Rhiou (Relizane), où se trouverait bien, un bon repreneur! Il avait tout prévu, sauf que le délit ne sera jamais le vol d'une auto, mais «la tentative de vol»! Devant le juge, il se fait tout petit, surtout après avoir reconnu que si son père était encore de ce monde, il se serait passé de ce méfait. Sur ce, le juge l'interrompt: «Si j'ai bien compris, c'est la disparition de votre père, qui vous a poussé au pire? C'est une, bien bonne nouvelle, pour nous! N'y a -t-il pas, une autre chose de plus avalable, histoire de vous tirer de ce bourbier dans lequel vous vous étiez mis? Voyons, soyez lucide! Vous avez reçu la visite du diable, vous avez cédé au déshonneur, d'être indigne de l'éducation que vous a inculquée votre défunt père et vous êtes tombé à pic dans la fosse à déboires! Devant tant d'évidence, l'inculpé de vol, fait prévu et puni par l'article 350 du code pénal, dans son dernier alinéa, qui dispose, que: «...
La tentative du délit prévue à l'alinéa précédent est punie des mêmes peines que l'infraction consommée.» Il a tout de suite reconnu le méfait. Il accouche d'une version. Me Med Djediat, l'avocat, n'a pas voulu aller à contresens du rectiligne interrogatoire qui a permis au président d'avoir une idée sur ce jeune voleur brun dont la mère, veuve depuis peu, a brisé la ´´Ida´´ de circonstance en versant trop de larmes. L'avocat, qui a dû connaître la famille du défunt, a fait preuve d'une intervention à casser du marbre. ´´Bien, inculpé, nous n'allons pas rester le reste de la journée sur votre récent passé. Qu'aviez-vous fait d'incorrect, il y a une dizaine de jours?´´ dit le magistrat, dont le beau visage rassure les plus irascibles des malfaiteurs. Fahmi lève la tête: ´´ Juste après avoir perdu mon père, je ne voulais pas tomber dans le piège de la solitude qui me noyait. Une seule pensée m'a poussé à voler quelque chose! ´´ articule le détenu abattu par les neuf nuits passées en taule. Il demanda cependant, pardon, dit ses remords, d'avoir entrepris une mauvaise action, et jura par Allah, qu'il ne recommencera plus. Puis il se taira juste après que le procureur, ait réclamé une peine d'emprisonnement de huit mois fermes.
Après que la victime n'ait reconnu sa bêtise, car la porte du garage, était ouverte, que l'inculpé n'a rien forcé, ni détruit. Par conséquent, il se désistait, et passait l'éponge de ce qu'avait fait son voisin-inculpé. Du haut de ses 190 cm, Me Boudjemaâ Aït Boudjemaâ a débuté par un tonique proverbe ´´l'occasion crée le larron´´, que la tentation de dérober, a été la plus forte que l'honnêteté,» a plutôt aidé Fahmi, à aller vers l'interdit. Puis comme le plaideur a rapidement étalé une anecdote intéressante à rapporter ici, le tribunal a été touché de plein fouet: ´´ M. le président, savez-vous que je n'ai pas obtenu le permis de conduire la 1ère fois? Et bien, c'est parce que j'avais laissé les cles dans la serrure du démarreur, et que je n'avais pas refermé la portière en quittant le véhicule! ´´ À tonné le défenseur qui a réclamé l'indulgence du tribunal. «Mon client, lui, se chargera de réclamer la clémence d'Allah, et au tribunal l'indulgence, qui est de son seul, ressort.
Le juge suit les deux parties, et condamne l'inculpé tel que requis par le parquetier, mais assorti du sursis, tel que souhaité par la défense.
Le frait condamné Fahmi. G. Aura-t-il assez de solidité, pour tenir cinq ans, éviter de flirter avec un autre délit, le plus «petit» fut-il, se faire prendre, et cette fois-ci, condamné au ferme?