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Maison de la culture Mouloud Mammeri

Hommage à El Hadj M'hamed El Anka

C'est à un géant de la culture algérienne qu'un vibrant hommage sera rendu aujourd'hui à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri.

Dans le cadre des soirées artistiques du mois de Ramadhan, la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou a eu la louable idée d'initier un hommage au Cardinal du style musical chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka. Un monument immortel qui a inspiré des générations entières de chanteurs du même style et qui a bercé autant de générations. La soirée qui sera dédiée à El Hadj M'hamed El Anka est programmée pour aujourd'hui à 21 h 30. Les organisateurs ont sciemment fait coïncider cet hommage au Cardinal avec la célébration de la Journée nationale de la Victoire. Afin que cet hommage soit à la hauteur de la grande stature dont jouissait et jouit toujours El Hadj M'hamed El Anka, la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou a invité et programmé de nombreux artistes chaâbi au talent indéniable. C'est le cas d'abord d'El Hadi El Anka, fils du grand maître. Il y aura également sur scène Mehdi Tamache, Abdekader Chercham, Rachid Bellik et Madjid Belmihoub. En plus des prestations artistiques de ces cinq chanteurs chaâbis au talent confirmé, le public qui aura la chance d'être présent dans la grande salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, aura droit à des témoignages vivants sur le Cardinal qui a révolutionné la chanson algérienne populaire.
Un génie artistique
Originaire du village Taguersift (commune de Fréha) dans la wilaya de Tizi Ouzou, le vrai nom d'El Anka est: Mohamed Idir Ait Ouarab. C'est dans la casbah d'Alger où s'étaient installés ses parents qu'il naquit le 20 mai 1907. Quand il a 11 ans, El Anka abandonne sa scolarité pour s'engager dans la vie active afin de contribuer à subvenir aux besoins de la famille et faire face aux conditions de vie très difficiles de l'époque. Mais son talent, voire son génie artistique ne tarde pas à éclore. Un musicien ayant pignon sur rue, s'appelant Said Larbi, détecte en lui un talent hors pair. Le petit El Anka peut alors assister aux soirées animées par un certain... Mustapha Nador, qu'El Anka continuera à vénérer durant toute sa vie. Comme il fallait s'y attendre, cheikh Nador finit par remarquer le jeune El Anka et n'hésite pas à lui faire l'honneur de tenir le tar, intégrant ainsi son orchestre, qui était au summum de la gloire, faut-il le rappeler. Désormais, El Anka met le pied à l'étrier et se lance de fort belle manière, dans une carrière flamboyante qui marquera à jamais la chanson et la culture algériennes avec des lettres d'or. El Anka devient alors musicien à plein temps. Ce qui lui permet très vite d'aiguiser son savoir-faire qui était latent. Très perfectionniste, El Anka prend conscience de la nécessité de suivre des cours de chant. Il le fait de 1927 à 1932. Il a à peine dix-huit ans lorsqu'il prend le relais de Cheikh Nador après le décès de ce dernier. Ses capacités vocales phénoménales faisaient de lui le prétendant unique à la " succession " de Cheikh Nador.
Une légende vivante
Désormais, c'est El Anka qui anime les fêtes familiales avec l'orchestre de Nador. El Anka ne tarde pas à sortir des sentiers battus et à ne cesser d'innover en matière d'interprétation en y apportant ses propres touches. En Anka ne respecte désormais plus le style conventionnel et " rigide " qui était jusque-là pratiqué par les maitres du genre andalou. Très critiqué par les puristes de ce style, El Anka continue toutefois à suivre son propre chemin. En plus d'être convaincu qu'il est sur la bonne voie, il est revigoré par le succès sans cesse grandissant qu'il obtient à chaque fois auprès des mélomanes. El Anka va plus loin dans l'innovation musicale en introduisant de nouveaux instruments comme le banjo, la percussion, le piano mais aussi et surtout le mandole. La mandoline telle qu'on la connait aujourd'hui dans la chanson chaâbei a été inventée sur son idée propre. El Anka ne tarde pas à devenir une légende vivante vénéré aussi bien par les artistes du chaâbi que par les mélomanes. Il est le maître des maîtres. Il le sera pour toujours. Comme nous le confirmeront ce soir les chanteurs et les personnalités culturelles qui viendront nous le raconter et chanter à sa mémoire.

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