PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL ALGÉRIEN
La mondialisation menace l’identité des nations
La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est le souci principal du Centre de recherche du patrimoine culturel historique et préhistorique, mis en place par le ministère de la Culture qui désigne pour cette grandiose mission, un chercheur connu pour être des plus compétents dans ce domaine, à savoir, le professeur Slimane Hachi. Ce dernier a animé aux côtés de Merdaci Abdel Madjid, chercheur et sociologue, une conférence de presse au centre culturel Al Khalifa, jeudi dernier, devant une assistance importante. Pour l´hôte de Constantine, le patrimoine culturel immatériel de l´Algérie fait face à une menace de taille qui est la mondialisation et souligne que lui-même et son équipe s´appliquent à faire aboutir un travail de recherche colossal. La mission est aussi dure que passionnante, aura-t-il lancé. Il faudra un demi-siècle d´investigations pour mettre sur pied ce «Projet» qui vise à préserver l´identité de la nation. Le conférencier ne manquera pas d´apporter à ceux qui sont venus l´écouter des connaissances diversifiées et d´insister sur l´importance de ce projet indiquant que la loi du 15 juin 1998-4 reconnaît la nécessité de sauvegarder la culture immatérielle de la nation et qu´une convention dans ce sens a même été passée avec l´Unesco. Laquelle a été ratifiée par l´Algérie mais aussi par de nombreux pays du monde, soulignant que l´Algérie a été un acteur important dans la rédaction de cette convention. La culture immatérielle est définie comme étant relative à tout ce qui caractérise l´identité d´une nation, traditions, moeurs et coutumes, poèmes, artisanat, mais aussi chant et musique. La superficie de l´Algérie est cinq fois celle de la France avec (deux millions et demi de km²) et le travail de recherche scientifique demande beaucoup de moyens, aussi bien sur le plan humain que matériel. Et dans ce contexte, l´Etat n´a pas lésiné à mettre le paquet, en procédant, notamment à l´ouverture de plusieurs annexes chaque 300 km. Certaines fonctionnent déjà comme celle de Aïn M´ Lila, d´autres seront bientôt mises en oeuvre. A noter que ce travail de recherche a été confié a des chercheurs nationaux compétents en mesure de rendre le vécu du citoyen en une culture savante.