L'Expression

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Un grand défenseur de l'Amazighité

Prenant conscience de la nécessité impérieuse d'investir le champ de la recherche afin de contribuer à la sauvegarde de la langue et de la culture amazighes, et doté de toutes les compétences nécessaires pour entamer un tel chantier, Mouloud Mammeri n'a pas hésité à sacrifier sa carrière d'écrivain romancier. Juste après la parution de son grand roman «L'opium et le bâton», Mouloud Mammeri s'investit dans la recherche et l'enseignement de la langue amazighe, non reconnue à l'époque comme langue nationale et officielle, comme elle l'est aujourd'hui. C'est en 1968 qu'il lance l'enseignement de la langue amazighe, pour la première fois en Algérie. Ce cours de langue amazighe a été assuré par Mouloud Mammeri jusqu'en 1972 dans le cadre de la section d'ethnologie à l'université d'Alger. Ici, il faut rappeler que Mouloud Mammeri donnait ces cours de tamazight bénévolement bien sûr. Sa nomination comme directeur du Centre national de Recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques lui a permis de pousser encore plus loin son engagement intellectuel en faveur de la promotion de la langue et culture amazighes. Il occupa ce poste de 1969 à 1980. Et durant cette période, il a effectué énormément de recherches dans le domaine dont il devint le précurseur et le pionnier. Mouloud Mammeri mène un travail de titan en allant à la quête des poèmes kabyles anciens des plus grands aèdes comme Si Mohand Ou Mhand, Cheikh Mohand Ou Lhocine, Youcef Oukaci et de tant d'autres. Mammeri est fondateur du Centre d'Etudes et de Recherches amazighes, créé en 1982 ainsi que de la célèbre revue Awal, spécialisée dans tout ce qui a trait à l'amazighité. Les fruits du long parcours de Mouloud Mammeri dans la recherche portant sur le domaine amazigh, on les trouve dans les nombreux livres qu'il a légués à la postérité. C'est le cas, notamment de: «Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit)» (grammaire amazighe), «Précis de grammaire berbère», «Lexique français-touareg», «Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt» et «Awal», cahiers d'études berbères. Dans ce qui a trait à la littérature amazighe ancienne, dans son expression poétique ou autres, Mammeri a publié: «Les Isefra de Si Mohand ou M'hand», «Poèmes kabyles anciens», «L'Ahellil du Gourara», «Yenna-yas Ccix Muhand», «Machaho, contes berbères de Kabylie» et «Tellem chaho, contes berbères de Kabylie». En guise de reconnaissance à son apport aussi bien à la littérature algérienne qu'à la littérature amazighe, sous plusieurs formes, le nom de Mouloud Mammeri a été attribué à la Maison de la culture de Tizi Ouzou ainsi qu'à l'université de la même ville.

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