L'Expression

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Cette urne qui fait courir

Les anciens responsables de l´ex-FIS semblent apparemment décidés à revenir à l´activisme politique d´une manière ou d´une autre. Après la reddition de l´AIS en 1997 et le retour à la vie civile des éléments du bras armé du parti dissous, l´idée de réintégrer la sphère politique légale n´a vraisemblablement jamais quitté leur esprit. Désespérés de voir leur formation politique revenir à la légalité, ils décident d´occuper «la coquille vide» qu´est devenue Ennahda après sa débâcle électorale et s´en servir comme piédestal pour annoncer leur «grand retour».
La démarche de Mezrag et ses compagnons n´est pas dénuée d´intelligence. En effet, en accaparant Ennahda, ils investissent une formation qui, malgré sa déstructuration, n´en est pas moins légale et dispose d´infrastructures et de comptes bancaires à même de faciliter la circulation des hommes et de l´argent. Autant dire que les dirigeants de l´AIS vont récupérer un squelette auquel ils espèrent insuffler la vie. Celle-ci peut se manifester à travers un recrutement de jeunes islamistes radicaux aux casiers judiciaires vierges. En d´autres termes, de potentiels candidats aux prochaines échéances électorales qui passeraient aisément entre les mailles du filet mis en place par le ministre de l´Intérieur à l´occasion des élections législatives et locales. Quant aux malheureux prétendants des rendez-vous de mai et octobre derniers, ils auront la mission «envieuse» de tireurs de ficelle. En fait, légale ou pas, la mouvance islamiste nous a habitués au fait que les responsabilités partisanes les plus importantes ne sont pas forcément celles éligibles. Cet état de fait peut être constaté au MSP, comme au MRN où les leaders rechignent à se présenter sur une liste électorale. Seule la magistrature suprême semble avoir une réelle valeur à leurs yeux. A ce propos, il n´est pas interdit de penser que ce redéploiement stratégique vise le rendez-vous de la présidentielle de 2004. En effet, la situation dans laquelle se trouve actuellement la famille islamiste, avec un Nahnah partant et un Djaballah pas totalement convaincant, donne de l´espoir aux tenants des thèses radicales pour glisser leur poulain.
Cela étant, de nombreux observateurs accordent peu d´importance à ces calculs politiciens. La raison en est que l´Algérie de 2002 est loin de celle de 1992. Les Algériens ne sont plus dupes. Ils savent que ce qui fait courir les politiques, toutes obédiences confondues, est le pouvoir que procure l´urne.

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