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L’État desserre l’étau

Décidés à relancer la machine économique, les pouvoirs publics ont desserré l'étau fiscal. Plusieurs mesures ont été prévues dans le projet de loi de finances 2024. L'on cite la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) qui grève le chiffre d'affaires des commerçants et artisans. Il s'agit également de la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur des activités liées au secteur de l'agroalimentaire. Ces mesures sont éminemment sociales, puisqu'elles sont destinées à atténuer la hausse des prix et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Dans le même sillage, il a été décidé les augmentations des salaires jusqu'à 47% en 2024, tout en comptabilisant l'incidence financière résultant de la révision des statuts des secteurs de la santé, de l'éducation et de l'enseignement supérieur.
L'effet immédiat de leur mise en oeuvre est la baisse des prix des produits de large consommation, particulièrement les produits de la filière avicole. C'est du moins ce qui est attendu. Mais cette médaille fiscale a son revers. Il faut savoir que la TAP est une grande ressource pour les collectivités locales. Il y aura donc un manque à gagner considérable des recettes fiscales locales qu'il faut s'ingénier à combler. Quels seront les mécanismes de compensation? Comment garder le même niveau des recettes pour répondre aux besoins des citoyens de plus en plus importants au niveau local. Il est vrai que le projet de loi de finances pour 2024 prévoit plusieurs actions qui visent à soutenir la croissance économique hors hydrocarbures. Et par ricochet, à diversifier les sources de financement de l'État. Le soutien à l'investissement dans des secteurs clés pour l'économie nationale fait partie de ce bouquet de mesures. Mais est-ce suffisant? Il y a longtemps que les économistes ont décrété que la promotion des investissements ne se limite pas à l'attractivité fiscale. Supprimer la TAP et la TVA, c'est exactement comme si on faisait du social dans l'acte d'investir, ce qui est un non-sens économique. Attirer les investissements, c'est d'abord tordre définitivement le cou à l'hydre bureaucratique, c'est mettre l'accent sur la «numérisation des procédures administratives, c'est permettre de créer des entreprises rapidement, c'est réduire le temps douanier... en somme, c'est créer un vrai climat des affaires.

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