L'Expression

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L’oeil de la présidence

Les commis de l'Etat ont eu droit à deux interpellations du président de la République à quelques jours d'intervalle. Samedi et mardi derniers, à l'occasion de la Conférence gouvernement-walis et lors de l'installation du Conseil national économique, social et environnemental, Abdelmadjid Tebboune a sommé les cadres de l'Etat de ne pas se cacher derrière le risque pénal pour justifier la paralysie de l'appareil administratif. En s'adressant aux walis, il a évoqué les 413 cantines scolaires qui n'ont pas ouvert à la rentrée. Un manquement à la mission des autorités locales que le chef de l'Etat avait relevé. Cette information n'émanait visiblement pas de l'administration. «Je tiens ce chiffre de trois sources différentes.» C'est dire que les informations officielles sont confrontées à d'autres.
En tant que premier magistrat du pays, Abdelmadjid Tebboune, est-il dans son rôle, en relevant d'aussi «petits» détails de la gestion des collectivités? Osons la franchise et soulignons que dans un Etat qui traîne une administration trop lourde, le chef de l'Etat ne peut pas se contenter de simples directives. Il est un fait établi en Algérie, à savoir que l'appareil qui fait tourner le pays n'obéit pas au doigt et à l'oeil. Aussi, la mission du premier magistrat du pays ne se limite pas au siège de la Présidence. En un mot comme en mille, Tebboune se doit d'avoir des yeux et des oreilles partout. Non pas pour espionner les responsables départementaux et locaux, mais pour veiller à l'application des instructions présidentielles. On aura compris la nécessité d'un contrôle «serré» à l'occasion de la première rencontre gouvernement-walis où le Président avait fait le constat de carence. A peine 20% des projets avaient été menés à bien, six mois après le lancement du programme anti-zones d'ombre.
Ce n'est pas un hasard si Tebboune s'est occupé personnellement de la reconstruction et des indemnisations des familles et des professionnels victimes des incendies du mois d'août dernier. Si les opérations ont été bien menées, c'est certainement parce que les fonctionnaires savaient qu'ils allaient rendre des comptes d'une manière ou d'une autre. Cela dit, on retiendra également les assurances formulées par la plus haute institution de la République à l'endroit des cadres. Il reste à l'Exécutif de hâter la mise en place d'un dispositif réglementaire clair qui protège les cadres du secteur public tout en tordant le cou à la bureaucratie. 

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