L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La fin de l’impunité

Le ministre de l´Energie et des Mines vient d´annoncer qu´une vingtaine de cadres de Sonatrach, Naftec et Naftal ont été suspendus de leurs fonctions. Il est reproché à ces cadres -suspendus ou mis à l´écart- le non-respect de la procédure d´achat, par la passation de marchés illégaux, notamment pour ce qui est des pièces de rechange. Laissant entendre que cette affaire aura des suites, Chakib Khelil a déclaré: «Je préfère laisser la justice faire son travail.» Le mot est lâché : la justice. Ainsi, tout porte à croire qu´on s´achemine vers la fin des intouchables et que, ce qui a tout lieu d´être une opération mains propres - lancée récemment par les pouvoirs publics dans l´administration et les milieux d´affaires - est en train de donner ses fruits. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a précisé dans une récente déclaration que «l´opération mains propres menée par l´Etat n´est pas une campagne, mais le début de la réhabilitation de l´Etat de droit». Le ministre confirmait ainsi la détermination de l´Etat à combattre, de front, le phénomène de la corruption et à donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Le ministre de la Justice a démenti, par ailleurs, l´idée que les dizaines d´enquêtes traitant de «grosses affaires», ouvertes dernièrement par les services de sécurité, sont destinées à jeter de la poudre aux yeux de l´opinion publique... faisant sans doute référence aux affaires dans lesquelles sont impliquées des personnalités comme l´ex-wali de Blida. Un vent de panique semble souffler chez les cadres supérieurs ayant eu à gérer des affaires publiques. L´opération mains propres est loin d´être assimilée à un simple feu de paille. La résolution du gouvernement à prendre à bras-le-corps le problème de la corruption, réitérée par Ahmed Ouyahia à l´APN, s´est vérifiée notamment à travers l´ouverture à Alger et à Oran du dossier explosif du foncier. Il est vrai qu´il serait présomptueux de croire que l´opération mains propres va éradiquer comme d´un coup de baguette magique le phénomène de la corruption. Néanmoins, les pouvoirs publics ne rechignent pas à faire le grand ménage. Si l´opération arrive à terme avec l´élimination des fonctionnaires véreux, ce serait une belle victoire pour l´Etat de droit. Un combat qui tenait particulièrement à coeur au chef de l´Etat. Les réformes de la justice sont arrivées à un point de non-retour et l´époque de l´impunité semble révolue. Toute cette activité anti-corruption indique une reprise en main par l´Etat de ses prérogatives et gageons que ces actions ne sont pas des faits conjoncturels sans conséquences notables sur l´éradication des passe-droits et de tous les méfaits qui ont induit le manque de confiance du citoyen envers l´Etat et ses services. L´Etat de droit, c´est d´abord un état d´esprit que ne peut justifier la règle d´exception ou du deux poids, deux mesures. En effet, nul ne doit être au-dessus de la loi car «il ne peut y avoir de développement, ni de démocratie ni de crédibilité de l´Etat sans l´application stricte de la loi» comme le rappelait le ministre de la Justice, garde des Sceaux. Et les choses viennent à peine de commencer.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours