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Le bouclier numérique

Les plus hautes autorités du pays à commencer par le président de la République ont décidé de passer au tout- numérique. On s'affaire à créer l'environnement propice, à accélérer cette transformation, ce qui va, sans nul doute, se répercuter sur les performances économiques et sociales de l'Algérie. Autant, il facilite la vie quotidienne pour les citoyens, autant, il donne de l'efficacité à nos institutions, ce chantier est de très longue haleine. Il n'est pas exagéré d'avancer que c'est le plus immense chantier lancé par le président Tebboune. Il se décline en deux phases: d'abord un renforcement des capacités technologiques puis s'assurer de leur fonctionnement et surtout l'interopérabilité des systèmes d'information. En d'autres termes, faire que tous les systèmes fonctionnent ensemble. Viendra ensuite la phase cruciale qui est celle d'une révolution des mentalités et quoi de plus dur que de vouloir changer les mentalités? Dans son message envoyé à l'occasion des manifestations du 11 décembre 1960, le président de la République a évoqué le problème «des forces qui résistent au changement». «Ces forces», nichent-elles à ce niveau? Soit, mais ce n'est pas le seul écueil. Si le chantier de digitalisation est la belle promesse et permettra d'en finir avec la sclérose bureaucratique et la corruption qui gangrène nos institutions, en revanche, il traîne, comme un boulet, le risque de l'insécurité numérique. Le monde est en état de guerre électronique non déclarée. Elle s'opère sur un espace virtuel où il n' y a, ni loi, ni règle, ni éthique. Tous les coups sont permis et ils peuvent mener jusqu'à l'anéantissement total d'un pays sans tirer un coup de feu ni accuser la perte d'aucun soldat. La guerre de quatrième génération n'est pas une simple vue de l'esprit, mais c'est une réalité bien présente avec tous ses packages de menaces. L'exemple de la cyberattaque qui a paralysé le site de l'agence officielle APS, il y a quelques semaines, doit nous instruire sur ce que nous encourons comme risque. Imaginons un hôpital totalement numérisé qui subit une attaque sur son système de respiration artificielle: ce sera l'hécatombe chez les malades. Les structures de l'État sont appelées à se préparer contre les cybermenaces qui risquent de remettre en cause la sécurité des citoyens et celle du pays. L'Algérie oeuvre-t-elle à la mise en place d'une cyberdéfense? Quelle place réserve-t-elle à la cyberguerre? Ce n'est pas parce que le président de la République a fait de ce dossier une urgence nationale qu'il faille numériser à tout-va. Le bouclier numérique est un impératif stratégique.

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