L'Expression

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Le Sommet de tous les possibles

Alger, capitale mondiale du gaz. Les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz ne pouvaient pas rêver meilleur endroit pour afficher leur volonté de souveraineté sur leurs ressources énergétiques. Intervenu une semaine après la célébration du 53e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le Sommet du Gecf d'Alger n'est manifestement pas simplement économique. Il est destiné à affirmer la détermination d'États indépendants à faire de leurs richesses un vecteur de développement pour leurs peuples respectifs. Cette conviction affirmée et affichée par le pays hôte de l'évènement planétaire n'est pas dirigée contre les peuples des pays consommateurs, comme voudrait l'accréditer des médias occidentaux. Que ce soit au sein de l'Opep ou dans le Gecf, l'Algérie a toujours privilégié le compromis entre États et la recherche de l'intérêt mutuel.
Cela pour dire que le Sommet d'aujourd'hui ne doit pas faire peur aux pays consommateurs, puisqu'il est admis qu'Alger n'a jamais été adepte de la politique du fait accompli et a toujours privilégié «le dialogue continu et sérieux». D'abord au sein de l'organisation, ensuite entre producteurs et consommateurs. La mission essentielle que s'est donnée l'Algérie dans l'organisation du Sommet consiste à parvenir à «une vision prospective commune» qui donne au gaz naturel sa réelle place dans le mix énergétique mondial. Les chiffres consacrent le gaz comme une source énergétique principale jusqu'en 2050 et au-delà.
Les pays membres du Gecf ont donc la responsabilité d'organiser sa prospection, sa production et son acheminement jusqu'aux usines, aux foyers du monde entier et d'en faire un facteur d'émancipation de toute l'humanité. Il serait plus que souhaitable d'éviter sa financiarisation, même s'il paraît aujourd'hui illusoire d'échapper à l'emprise de la finance mondiale. Mais disons que le rêve doit être permis, à plus forte raison que les pays exportateurs de gaz sont presque exclusivement du sud. Comme l'humanité a bien connu l'ère, jadis improbable mais qui est devenue une réalité, des décolonisations, ensuite des nationalisations des richesses, elle connaîtra, espérons-le, celle du développement équitable de toute l'espèce humaine. Cela peut relever de l'utopie, mais rien ne résiste devant la volonté des peuples. L'Histoire en est témoin.

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