L'Expression

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Les gros bras des partielles

Le gouvernement a officiellement opté pour des élections locales partielles en Kabylie. Cette décision est, dit-on en haut lieu, motivée par la volonté des pouvoirs publics de s´astreindre, quoi qu´il lui en coûte, au respect de la légalité constitutionnelle. Le tenue des élections législatives et locales dans les délais légaux, malgré la situation explosive qui prévalait en Kabylie, tient de ce souci légaliste qui prend des allures d´abcès de fixation dans les propos des ministres de l´Intérieur et de la Communication, tout au moins. Il est donc tout à fait normal que l´Exécutif veuille aller jusqu´au bout de sa logique. Même s´il consent à égratigner la légalité, chère à Yazid Zerhouni, en repoussant de quelques mois la date du scrutin partiel, le gouvernement ne semble pas du tout tenté par la solution de facilité qui consiste à confier la gestion des APC aux secrétaires généraux, le temps que passe «l´orage citoyen».
Nous nous dirigeons donc vers un troisième round du désormais bras de fer pouvoir-archs. Après les douloureux épisodes des élections législatives et locales, il est très difficile d´appréhender l´issue de la prochaine consultation électorale. En effet, il y a un mouvement de protestation qui n´arrive pas à trouver un nouveau souffle pour rebondir et aussi, deux partis, dont la survie, tant organique que politique, dépend de l´issue de la crise et enfin un pouvoir central qui affiche sa volonté de vouloir jouer à fond la carte de la démocratie et surtout, de la légalité républicaine. Il est évident que les acteurs en présence sont loin de partager les mêmes opinions sur la crise et la manière de la gérer. Aussi, s´attend-on à ce que les prochaines partielles donnent lieu en Kabylie à une autre manifestation publique des profondes contradictions qui caractérisent le microcosme politique algérien. Il est en effet entendu que ce qui se passe en Kabylie est quelque part le reflet d´une lutte de clans au sommet du pouvoir. Cet état de fait n´explique évidemment pas tout, mais renseigne d´ores et déjà sur le climat délétère dans lequel vont se dérouler les élections partielles en Kabylie.
Au jour d´aujourd´hui, rien de bien significatif ne vient plaider pour une évolution, dans le bon sens, de la crise dans cette région du pays. Le jour J, chaque protagoniste va donc sortir «ses gros bras», et les questions politiques seront réglées dans la rue, à coups de bombe lacrymogène et saccage des sièges d´APC et de partis politiques. On en aurait bien ri, si par la faute de ce face-à-face politique d´un nouveau type, il n´y avait pas un risque quasi permanent pour la vie de centaines d´Algériens, entre manifestants et policiers.

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