L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Quand la route tue

33 morts en 48 h. L'hécatombe sur les routes est devenue alarmante, malgré le dispositif de prévention, sans cesse durci, et des campagnes de sensibilisation dont il apparaît qu'elles restent sans réel impact auprès d'une grande majorité de conducteurs, particulièrement ceux des transports routiers. A Hamma Bouziane, l'imprudence ou, plutôt, l'inconscience a causé la mort de 18 personnes, tandis que 11 blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la région. A Bordj Badji Mokhtar, ce sont 9 autres victimes d'une collision entre un poids lourd et un 4x4. Le constat est brutal. Les routes nationales sont en train de devenir de véritables zones à hauts risques et les efforts méritoires des services de sécurité, de la Protection civile et des associations qui tentent, avec abnégation, de lutter contre le phénomène ne peuvent suffire à relativiser la menace. Le fait est que le terrorisme routier s'est imposé à tous et que les exhortations et les appels à la raison ne sont plus d'aucune utilité. Quand on voit, sur l'autoroute Est-Ouest, des porte-chars débouler à plus de 130 km/h, et quand on voit des autobus bondés, avec une soixantaine de passagers, sinon plus, rivaliser avec des bolides, sur des km et des km, on comprend que la qualification de tels comportements comme relevant du terrorisme routier prend tout son sens et exige une réponse appropriée. Se fier aux statistiques qui disent que les véhicules légers sont les plus impliqués dans les accidents est hasardeux. Dans la plupart des cas, ce sont, bel et bien, les camions et les bus qui posent problème. En outre, la question de la charge utile demeure, à ce jour, ignorée. Le décret relatif à l'acquisition des chronotachygraphes et des stations de pesage mobiles, pour mieux gérer le flux routier, devait depuis 2009 aboutir à des cahiers des charges, puis à des appels d'offres, mais, ce jour, on ne sait où en sont les opérations, alors que des campagnes de presse tapageuses ont eu lieu, en 2014, 2017 et 2019. Ainsi, l'infrastructure routière «paie», si l'on peut dire, un lourd tribut aux surcharges systématiques des semi-remorques qui n'hésitent pas à balayer la limitation de vitesse, mettant en péril les autres usagers et les installations de l'infrastructure, elle-même. Au vu de toutes ces observations, on comprend, sans peine, pourquoi l'opinion est établie selon laquelle on sait à quel moment on démarre, sur n'importe quelle route du pays, mais on ne sait pas si on parviendra à destination, sans conséquences.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours