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Bataille de Sidi Zeggaï: une épopée héroïque dans les monts de la Dahra de Mostaganem

La bataille de Sidi Zeggaï qui a eu lieu du 13 au 16 septembre 1956 au village "El Kachkacha" aux environs de Sidi Ali, est une des épopées héroïques de l’Armée de libération nationale (ALN) dans la région de la Dahra à l'est de la wilaya de Mostaganem, au vu de sa dimension stratégique et ses résultats militaires. Cette bataille, menée par le chahid Mohamed Daoud dit "Si Mohamed Djebli" (1931-1956) juste après la tenue du Congrès de la Soummam ayant posé les bases d'organisation de la glorieuse révolution, a contribué à donner un élan à la lutte armée dans la région-est de la wilaya de Mostaganem, qui constituait un trait d’union entre les wilayas historiques IV et V et un passage pour le ravitaillement en armes. Dans une déclaration à l’APS, le professeur spécialisé en histoire locale, Abdelkader Fadel a affirmé que la bataille de "El Kachkacha" ou de Sidi Zeggaï, saint-patron de la région de Sidi Ali, est une des plus célèbres batailles de la Dahra, au vu des lourdes pertes infligées par l’ALN à l’armée coloniale française. Le Chahid Si Mohamed Djebli a livré c ette bataille acharnée à la tête d’une katiba (compagnie) de 73 moudjahids dans le but de faire échec aux tentatives du colonisateur français d’avorter le processus de réorganisation de la révolution dans la région de la Dahra au lendemain du Congrès de la Soummam, en engageant une action rapide contre cette compagnie sans mesurer les conséquences. Pour le professeur Fadel, la férocité de cette bataille est due à la compétence du commandant chevronné Djebli, qui a scindé la katiba en six groupes pour une meilleure rapidité de mouvements assénant des coups douloureux à l’ennemi. Malgré l’utilisation de mortiers et de l’aviation par l’armée française, les moudjahidine lui ont infligé de lourdes pertes tuant des dizaines de soldats français, faisant une centaine de blessés graves, abattant deux avions et endommageant un autre, a-t-il évoqué, ajoutant que dans cette bataille, 39 chahids sont tombés au champ d’honneur, dont Si Mohamed Djebli et 30 moudjahids ont été blessés. Dans une déclaration à l’APS, Dr Mohamed Bellil, enseignant d’histoire moderne à l’université "Ibn Khaldoune" de Tiaret a estimé que la mission de la compagnie dirigée par Djebli, a atteint ses objectifs en dépit de la mort de son commandant et de moudjahidine, démentant la version française selon laquelle il a été mis fin à la révolution dans la région de la Dahra et dans l’Ouest algérien. Les forces françaises tentaient de couper les communications entre la wilaya IV historique et les renforts d’armes et d’empêcher la réorganisation de la zone 4 de la wilaya V historique, mais en vain, selon le même professeur. Dr. Bellil appelle à approfondir les recherches scientifiques sur cette bataille historique et de reconstruire les faits en se basant sur des sources et des documents, tout en se basant sur la stratégie militaire adoptée par l’ALN durant l’étape d’organisation de la révolution et de redéploiement géographique. Dans le cadre de la préservation de la mémoire nationale, les autorités de la wilaya de Mostaganem ont procédé, dans les années précédentes, à la réinhumation des dépouilles d’un nombre de martyrs de la bataille de Sidi Zeggaï au cimetière de chouhada de la commune de Sidi Ali, a rappelé la directrice de wilaya des moudjahidine et ayant droits, Dalila Benmessaoud, dans une déclaration à l’APS. Pour ce faire, les endroits dans lesquels se trouvaient les dépouilles des chouhada ont été recensés, notamment dans les maisons et les jardins (13 chouhada), avant de les exhumer, notamment au niveau du village "Ouled Abbou" et la région de "Refaïfia", pour les réinhumer, dont 13 martyrs inconnus de la katiba de Si Mohamed Djebli. La même responsable a fait savoir que la mémoire collective préserve encore les détails de la bataille, dont les endroits où les corps de chouhada ont été secrètement inhumés, afin éviter que le colonisateur ne les profane et les mutilent pour terroriser les habitants.

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