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À cause des conflits dans plusieurs régions du monde

Hausse record des dépenses militaires

La République démocratique du Congo (RDC) a plus que doublé (+105%) ses dépenses à 794 millions de dollars, la plus forte hausse mondiale, pour faire face aux tensions croissantes avec le Rwanda. Deuxième plus forte hausse (+78%), le Soudan du Sud a dépensé 1,1 milliard de dollars.

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2023 leur plus forte augmentation en une décennie, atteignant 2.400 milliards de dollars en raison des conflits en cours, selon un rapport publié hier par un institut spécialisé. Ces dépenses ont progressé partout dans le monde mais les hausses sont notables en Europe, au Proche-Orient et en Asie, selon les chercheurs de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).»Les dépenses militaires mondiales ont atteint un sommet et, pour la première fois depuis 2009, elles ont augmenté sur les cinq continents», a dit Nan Tian, chercheur du Sipri. Elles ont augmenté de 6,8% en 2023, soit «la hausse annuelle la plus forte depuis 2009», selon le rapport.»Cela reflète la dégradation de la situation de la paix et de la sécurité dans le monde. Il n'y a pas vraiment de région où la situation s'améliore», relève M. Tian. Les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l'Inde et l'Arabie saoudite arrivent en tête des Etats ayant le plus dépensé. La poursuite du conflit en Ukraine a entraîné une hausse des dépenses «dans toute une série» de pays européens, a ajouté M. Tian. La Russie a augmenté ses dépenses de 24% à 109 milliards de dollars, selon les estimations du Sipri, et depuis la réintégration de la Crimée au territoire russe en 2014, elle les a accrues de 57%. L'Ukraine a porté ses dépenses de 51% à 64,8 milliards de dollars après avoir reçu 35 milliards de dollars d'aide, en majorité des Etats-Unis, ce qui équivaut à un investissement militaire équivalent à plus de 90% de celui de la Russie. Si les deux budgets militaires semblent proches, ils représentent 37% du PIB de l'Ukraine et 58% des dépenses publiques du pays, selon le chercheur. Par contraste, elles ne représentent que 5,9% du PIB de la Russie.»La marge de manoeuvre de l'Ukraine pour augmenter ses dépenses est maintenant très limitée», estime M. Tian. En Europe, la Pologne a affiché la plus forte hausse des dépenses militaires, de 75% à 31,6 milliards de dollars. Les dépenses ont également augmenté au Proche-Orient, où l'entité sioniste, deuxième acheteur le plus dépensier de la région, a vu ses dépenses augmenter de 24%, pour atteindre 27,5 milliards de dollars en 2023, principalement en raison de l'agression criminelle menée contre Ghaza. L'Arabie saoudite, en tête de la région pour les dépenses et cinquième dans le monde, a augmenté les siennes de 4,3% à 75,8 milliards de dollars. Les Etats-Unis, première nation mondiale pour les dépenses militaires, les ont accrues de 4,3% à 916 milliards de dollars l'an dernier. La Chine a augmenté ses investissements militaires pour la 29e année consécutive, de 6% à 296 milliards de dollars. Les tensions dans la région ont incité les pays voisins à consacrer davantage de fonds à leur défense. Le Japon a dépensé 50,2 milliards et Taïwan 16,6 milliards, soit une hausse de 11% pour chacun d'eux.
Le quatrième pays mondial, l'Inde, a accru ses dépenses de 4,3% à 83,6 milliards de dollars. En Amérique centrale et aux Caraïbes, les dépenses ont été poussées par d'autres phénomènes, tels que la lutte contre le crime organisé. En République dominicaine, elles ont augmenté de 14% pour faire face aux violences des gangs en Haïti, pays voisin, qui se répercutent sur son territoire. La tendance est la même en Afrique. La République démocratique du Congo (RDC) a plus que doublé (+105%) ses dépenses à 794 millions, la plus forte hausse mondiale, pour faire face aux tensions croissantes avec le Rwanda. Deuxième plus forte hausse (+78%), le Soudan du Sud a dépensé 1,1 milliard de dollars. Le bras de fer entre la Russie qui progresse dans son opération militaire spéciale et les alliés atlantistes de Ukraine étant «loin d'être terminée», le Proche-Orient toujours à vif et l'Asie en proie à des tensions multiples, le chercheur du Sipri s'attend à une poursuite de la hausse des dépenses militaires.»On s'attend à ce que cette tendance à la hausse se poursuive pendant au moins quelques années encore», conclut-il.

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