LES AGENTS SECRETS US ADEPTES DU BAVARDAGE
Le chef du renseignement leur ordonne le silence
Le nouveau chef du renseignement américain a mis en garde, dans une note diffusées aux agences de renseignement, contre le bavardage susceptible de faire fuiter des secrets. Dans une note sans détour, James Clapper tance la communauté du renseignement concernant des fuites récemment relayées par la presse et qu´il qualifie de problème grave.
«Je suis préoccupé par le fait que des fuites récentes concernant nos activités aient reçu une attention importante dans les médias», écrit-il dans cette note. Clapper ne précise pas de quelles fuites il s´agit, mais la presse américaine s´est récemment fait l´écho d´opérations de la CIA utilisant des drones au Yémen et de responsables afghans rétribués par les agences américaines de renseignement. Ces articles font suite à la publication en juillet de dizaines de milliers de documents secrets du Pentagone concernant la guerre en Afghanistan par le site WikiLeaks, à la stupéfaction des autorités américaines. Il existe «des procédures établies concernant les interactions des responsables autorisés avec les médias», rappelle M.Clapper.
Pour les autres personnels des agences de renseignement, diffuser des informations classées secrètes sans autorisation «est à la fois un problème grave et constitue une diversion par rapport à l´importance de notre tâche», ajoute-t-il.
«En d´autres termes, bavarder sur des sujets secrets avec les médias n´est pas autorisé, en ce qui me concerne», conclut-il.
L´administration Obama adopté une ligne dure contre les auteurs de fuites et poursuit ceux qui sont accusés de divulguer des informations classées secrètes, mais les informations parues récemment dans les médias laissent penser que des responsables du gouvernement continuent à leur fournir des informations classées, pour influencer la politique ou saper le travail d´agences rivales.