11 terroristes arrêtés au Maroc

Al Qaîda vient de subir un autre échec, celui de sa branche dans les pays du Maghreb. Les services de sécurité marocains viennent d´annoncer le démantèlement d´un réseau terroriste composé de 11 personnes. Les terroristes ont été arrêtés dans deux villes du Royaume chérifien, à Fès (centre) et Nador (nord). L´information a été donnée, hier, par l´agence marocaine MAP.
Le réseau démantelé, selon la police du Makhzen, projetait des attaques terroristes sur le sol du Royaume de Belgique. «Ce réseau (...) projetait des actes terroristes au Maroc et en Belgique», a indiqué la source évoquée. D´après les informations communiquées par les services de sécurité marocains, les terroristes arrêtés sont en relation «avec des filières d´acheminement de volontaires en Irak et pour les camps d´Al Qaîda au Maghreb islamique».
Ce qui confirme la liaison de ce groupe avec les autres terroristes activant dans les pays du Maghreb.
Selon les informations rapportées par la radio belge, VRT, les personnes arrêtées projetaient de faire exploser un bâtiment de l´Union européenne et un hôtel bruxellois, cibles visées par ce réseau terroriste. «Le Caprice des dieux - surnom de l´un des bâtiments du Parlement européen à Bruxelles - ainsi qu´un hôtel de la chaîne Sheraton auraient été visés», a indiqué la Radio publique néerlandophone, dont les propos ont été rapportés par l´AFP.
Celle-ci affirme, par ailleurs, que le parquet fédéral belge avait indiqué n´avoir pas été informé de cette affaire par les autorités marocaines. «On n´était pas au courant, on vient de l´apprendre par les médias. On ne sait absolument pas de quoi il peut s´agir», avait déclaré à l´AFP la porte-parole du parquet fédéral, qui centralise les dossiers de terrorisme en Belgique. «Nous n´avons pas été directement impliqués, même s´il se peut que les Marocains se soient basés sur des informations venant de Belgique pour construire leur dossier», a ajouté la porte-parole, Lieve Pellens, selon qui des informations sont régulièrement échangées entre les justices des deux pays.
La Belgique a demandé à son magistrat de liaison en poste à Rabat «de se renseigner», mais il ne faut pas attendre de réponse dans l´immédiat, a-t-elle précisé. L´agence marocaine souligne que «les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire seront présentées à la justice pour répondre de leurs actes».
A propos de l´identité des terroristes, l´agence Map affirme que les services de sécurité ont démantelé le réseau terroriste présumé, sous la supervision du parquet.
Une source proche du gouvernement marocain, contactée par l´AFP, a indiqué que le réseau dont le démantèlement a été annoncé lundi, «n´avait rien à voir avec celui du (Belgo-Marocain) Abdelkader Belliraj», composé de 35 personnes écrouées le 29 février à Salé, près de Rabat, et poursuivies pour «terrorisme».