BTPH
1400 recours en attente
Invité au forum hebdomadaire de la Radio d´Oran, M.Denouni Abdelmadjid, président de l´Union générale des entrepreneurs algériens, a dressé un tableau détaillé sur le Btph et tiré la sonnette d´alarme vu que le secteur vit au rythme de contraintes liées à plusieurs facteurs. Les opérateurs du Btph exercent leur profession sous d´énormes contraintes exigées soit par la conjoncture soit par les textes et lois.
Les problèmes sont asphyxiants, à tel point que l´intervenant sur les ondes de la Radio locale n´ira pas par trente-six chemins pour décrier le marasme qui s´en est résulté. A croire ses déclarations, le Btph est frappé par tous les maux. En effet, pour décrier la situation lamentable que vit le secteur, le président de l´Union des entrepreneurs impute sans gêne cette situation à l´administration qui, selon lui, est à l´origine de la stagnation que connaît le secteur. Alors que des facilitations sont octroyées aux investisseurs étrangers, les locaux sont confrontés à l´austérité des lois régissant le domaine, a-t-il insisté.
Mieux encore, le même orateur n´hésitera pas à souligner que le recours à la main-d´oeuvre étrangère a débouché sur une concurrence déloyale entre les entrepreneurs nationaux et étrangers. Cette rivalité est expliquée par la rareté de la main-d´oeuvre locale qualifiée.
Toujours dans ce chapitre, l´intervenant signalera l´existence de seulement 135 à 200 entreprises nationales spécialisées dans le domaine de la réalisation des grands ouvrages. N´empêche que l´administration y est pour beaucoup dans le retard de réalisation des projets. A ce jour, la commission de recours au niveau du Conseil d´Etat n´a pas encore tranché sur les 1400 recours établis par les opérateurs nationaux. «C´est un taux de 99% du programme présidentiel qui est en souffrance» s´est offusqué M.Denouni en signalant que le code des marchés publics et les textes y afférents, ne présentent pas d´ouverture dans ce sens.
Ceci s´explique par le fait que la même administration assure à la fois l´octroi des marchés et le suivi. Accusant l´administration d´être juge et partie, il soulignera qu´ à aucun des litiges, le verdict n´est prononcé en défaveur de l´administration.
Revenant encore une fois à la charge, l´invité de la Radio d´Oran n´omettra pas de signaler la volonté des sociétés étrangères à lier des partenariats avec leurs homologues algériennes. Sauf que ces partenariats sont basés, essentiellement, sur les échanges commerciaux.
Cependant, du côté algérien, «on aurait demandé à ce que ces coopérations touchent le volet du transfert des technologies». Par ailleurs, l´on saura que la participation de la femme dans le Btph est réduite, voire inexistante, bien que 52% apprenants sortant des instituts polytechniques sont des femmes. Ces dernières, qui sont formées dans le bâtiment et génie civil, subissent les blocages, les entraves et les lenteurs administratives.