BOUIRA
20 «retraités» exigent des compensations
Une vingtaine d´employés de la société Ewer de Bouira vit une situation délicate. Contraints par la situation financière difficile de l´entreprise à postuler au départ volontaire, ces employés ont, d´un commun accord entre la direction, le syndicat, et l´inspection du travail, opté pour le départ moyennant le paiement des arriérés salariaux et des indemnités énoncées par la réglementation. Le 22 juin, la décision est ficelée. Depuis et à ce jour, selon l´un d´entre eux, aucun sou n´a été versé aux concernés.
Le holding, selon toujours la même source, aurait consenti un virement de plus de 20 millions de dinars au profit des employés. La direction, pour des raisons que l´on ignore, du moins pour les employés, aurait viré l´argent sur le compte exploitation de l´entreprise, lequel compte ferait l´objet de saisie et de contentieux.
A quelques jours du Ramadhan et à un mois de la rentrée scolaire, les employés libérés appréhendent l´avenir. «Du temps où on était en exercice, déjà les mensualités tardaient à arriver dans les temps. Cette situation extrêmement pénible perdure même si nous avons choisi de partir pour alléger la masse salariale d´une entreprise publique vouée à l´échec et appelée à disparaître», nous confiera un syndicaliste en chômage. «Les choses ne peuvent plus continuer ainsi et nous avons confié notre dossier à un avocat pour faire valoir nos droits», ajoutera notre interlocuteur. Pour rappel, l´entreprise Ewer est à caractère wilayal, mais son savoir-faire et ses compétences lui permettront d´exercer hors de la wilaya.
La préférence pour le secteur privé dans l´attribution des plans de charge sera fatale à cet organisme public qui vivra, des années durant, une crise financière qui affectera ses capacités. Il y a moins de deux mois, les employés avaient observé une grève générale qui poussera la direction à proposer un organigramme allégé. Une vingtaine de personnes choisiront alors de partir volontairement.