L'Expression

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Relations avec le Maroc, la Palestine et la situation de l’UMA

Ahmed Attaf assène ses vérités

Le ministre a développé une approche favorisant un dialogue inter-maghrébin et inter-arabes.

Dans une interview qu'il a accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera qui en a diffusé quelques extraits sur la plate-forme Atheer, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf s'est exprimé sur les relations de l'Algérie avec le Maroc, la situation dramatique en Palestine et l'état où est parvenue l'UMA. L'approche franche de Ahmed Attaf favorisant un dialogue ouvert et constructif inter-maghrébin et inter-arabes a affolé la Toile où les sites marocains sont allés très vite en besogne pour sacrifier l'exactitude et les nuances du message politique.
Pour ces relais, le message de Attaf se résume à une main tendue de l'Algérie envers le Maroc. Or, dans son entretien avec la journaliste vedette Khadidja Bengana, et qui sera diffusé prochainement dans son intégralité, le ministre des Affaires étrangères a fait un constat réaliste sur la situation qui prévaut dans la sphère arabe, notamment la question palestinienne et au Maghreb. Un constat dramatique et une réalité peu enviable. Mais parce que la diplomatie est l'art du possible, Attaf en diplomate aguerri, n'a pas cédé au pessimisme ambiant.
Abordant ainsi, le dossier de l'Union maghrébine dont les activités sont gelées depuis 1994, Attaf a disserté sans complexe ni bellicisme sur les relations algéro-marocaines. «Dans notre relation avec le Maroc, on peut dire que l'Algérie est plus disposée à accélérer la recherche d'une solution politique», a-t-il indiqué se refusant de boucher les horizons et de ne pas croire aux lendemains. «Nous sommes conscients comme sont conscients les autres pays de la construction de l'UMA», a-t-il souligné, sans cacher son optimisme quant à l'aboutissement du projet de l'Union maghrébine. Il ajoute avec la même perspective optimiste: «Je rêve du jour où on va refaire... Notre rôle et notre responsabilité et de préparer le terrain...». Il précise à ce propos que l'Algérie ne s'est jamais refusée à relancer le processus: «C'est ce qui peut nous être raisonnablement demandé et nous sommes prêts pour cela.» Fondée en 1989, l'Union du Maghreb arabe, est plongée dans un état comateux, principalement en raison des relations tendues entre l'Algérie et le Maroc. La fermeture des frontières en août 1994 n´a rien d´artificiel et est la résultante des actions irréfléchies marocaines envers l´Algérie, injustement accusée d´avoir fomenté l´attentat terroriste contre l´hôtel Asni à Marrakech qui a coûté la vie à deux touristes espagnols. Par ailleurs, c'est le Maroc qui a ordonné en 1995 unilatéralement le gel de l'UMA - dans une lettre signée par le Premier ministre marocain, Abdellatif Filali au président en exercice de l´UMA, le défunt président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali.
Abordant les questions arabes marquées par le génocide que commet l'entité sioniste à Ghaza, Attaf pointe du doigt la dislocation et l'éparpillement des États arabes qui assistent complices à un des plus grands génocides de l'Histoire de l'humanité et n'arrivent plus à parler d'une même voix pour peser, appuyer cette question fondamentale pour le Monde arabe et imposer une solution politique. Le ministre des Affaires étrangères a regretté le fait que la solidarité arabe avec la question palestinienne est réduite aux contributions financières et aides, au moment où l'entité sioniste poursuivait son massacre et ses annexions territoriales.
La Ligue arabe est devenue une coquille vide, ses résolutions sont sans aucun impact et les intérêts individuels ont primé sur l'intérêt de l'État palestinien en devenir. Terrible constat! 

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