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Le Drian à propos du retour de l’ambassadeur d’algérie à Paris

«C’est une bonne nouvelle»

Le Drian reconnaît qu’entre les deux pays, il y a «une histoire commune faite de complexité, de souffrances» qu’«il faut dépasser».

Fin de la brouille diplomatique entre Alger et Paris. Mohamed Antar Daoud, reçu longuement, mercredi dernier, par le président de la République, a repris ses fonctions à Paris le lendemain. Le retour de l'ambassadeur après trois mois d'absence qui sonne la fin d'une grave crise entre les deux pays, engendrée le 2 octobre par des propos irresponsables d'Emmanuel Macron dans Le Monde, n'a pas manqué de faire réagir le chef de la diplomatie française. «Il revient oui, c'est une bonne nouvelle», a déclaré Jean-Yves Le Drian hier sur BFM TV-RMC. «Nous avons eu avec les Algériens, au cours des derniers mois, quelques malentendus, c'est déjà arrivé, il y a toujours eu des difficultés à un moment ou à un autre, mais on a toujours pu les résoudre», a estimé le ministre français des Affaires étrangères. Rappelant sa visite à Alger, début décembre, Le Drian soutient «j'ai été reçu longuement par le président Tebboune, nous sommes dans une volonté de relance du partenariat avec l'Algérie, nous avons une histoire commune faite de complexité, de souffrances, il faut dépasser cela et reprendre ensemble le chemin des discussions» avant d'ajouter «tout ça est très positif, je me réjouis que l'ambassadeur d'Algérie revienne à Paris, ça va permettre de continuer ce travail en commun». Certes, entre Paris et Alger, les relations sont en dents de scie et les périodes de réchauffement et de froid sont cycliques. Cependant, pour cette dernière fâcherie, la plus virulente depuis quinze ans, les propos tenus par Emmanuel Macron ont été d'une gravité extrême. Lors d'une rencontre à l'ÉElysée avec des «petits-enfants» de la guerre d'Algérie, le chef de l'Etat français avait évoqué un «système politico-militaire algérien» qui se serait construit sur la «rente mémorielle» et la «haine de la France». Il était allé jusqu'à interroger l'existence de «la nation algérienne (...) avant la colonisation française». Dénonçant des «propos irresponsables», Alger avait répliqué en rappelant pour consultation son ambassadeur à Paris et fermé son espace aérien aux avions français qui rallient le nord du Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Le président Tebboune qui avait dénoncé, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiergel, des «insultes» qui ont blessé «la dignité des Algériens», avait conditionné le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris par le «respect total de l'Etat algérien» non sans refuser d'être celui qui fera «le premier pas». La fermeté du chef de l'Etat a amené l'Elysée à multiplier les petits pas pour reprendre langue avec Alger. Le premier a été fait via un conseiller qui avait affirmé que M. Macron « regrette les polémiques» et les «malentendus» engendrés par les «propos rapportés» et qu'il a «le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l'Algérie». Le 19 novembre, Jean-Yves Le Drian a proposé à l'Algérie un «partenariat ambitieux» pour une «relation confiante» avant d'entamer, une vingtaine de jours après, une visite à Alger visant à amorcer la réconciliation entre les deux pays. Aujourd'hui, le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris, confirme que la volonté de la part d'Alger, mais surtout de Paris, de dépasser les divergences et construire une nouvelle relation basée sur le respect.

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