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Les inégalités de revenus se creusent dans les pays assistés par le FMI

Ce que l’Algérie a évité

Malgré la terrible crise financière imposée par la pandémie de Covid-19, le président de la République avait exclu tout recours au Fonds monétaire international.

L'Algérie ne passera pas sous les fourches Caudines du FMI. Une décision qui a été prise par le président de la République alors que le pays dont il avait pris les destinées après son élection en décembre 2019 n'était pas au mieux financièrement. Les prix du pétrole qui constituaient l'essentiel de ses revenus s'étaient effondrés avant que l'inédite crise sanitaire mondiale imposée par le Covid-19 ne mette sens dessus dessous l'économie de la planète. Certains experts ne donnaient pas cher de sa peau. L'Algérie allait-elle tomber entre les griffes du FMI? L'institution de Bretton Woods qui lui avait imposé un plan de restructuration en 1994 qui a entraîné des fermetures d'entreprises et occasionné des licenciements à la pelle est gravé dans toutes les mémoires. Allait-on revivre ce cauchemar? Malgré des difficultés financières, après des mois de forte contestation sociale et politique, à laquelle s'est ajoutée la crise du coronavirus et la chute des prix du pétrole, le chef de l'État fraîchement porté à la tête du pays dira non. «L'Algérie dispose de réserves de change qui ne sont pas énormes, mais qui lui permettent de passer le cap d'une année à deux ans», avait répondu Abdelmadjid Tebboune au journaliste Marc Perlman qui l'avait interrogé sur un éventuel recours au Fonds monétaire international, lors de l'interview qu'il avait accordée à la chaîne de télévision France 24, à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l'indépendance du pays. Le temps lui a donné raison. Et pour cause.
Les inégalités de revenus ont progressé dans plus de 60% des pays actuellement sous programme d'aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), atteignant parfois les seuils d'alerte des Nations unies, indique un rapport de l'ONG Oxfam publié hier. Les chiffres sont implacables. 64 des 106 pays actuellement aidés par les institutions financières internationales (IFI) ont vu leurs inégalités augmenter sensiblement, étant même particulièrement élevées dans une quarantaine d'entre eux, dont le Ghana, le Honduras ou le Mozambique, précise le document. «Le FMI et la BM présentent la lutte contre les inégalités comme une priorité mais soutiennent dans le même temps des politiques qui l'augmentent. Les gens ordinaires souffrent toujours plus du fait des coupes budgétaires dans la santé, l'éducation ou les transports. Ce haut niveau d'hypocrisie doit cesser», a déclaré dans un communiqué la responsable d'Oxfam à Washington, Kate Donald. Les effets de la dette publique qui augmente de fait de taux d'intérêts élevés réduit la capacité de ces pays à financer la santé, l'éducation ou les protections sociales. Résultat des courses: les inégalités se creusent. Des sujets qui seront abordés à l'occasion des réunions annuelles du FMI et de la BM, qui se déroulent depuis hier, jusqu'au 20 avril à Washington. Un rendez-vous auquel prendra part le ministre des Finances, Laâziz Faid. «Dans le cadre de ses engagements internationaux, le ministre des Finances, Laâziz Faid et en sa qualité de gouverneur pour l'Algérie auprès des banques multilatérales de développement, conduira une délégation de son département ministériel pour participer du 15 au 20 avril 2024, aux travaux des réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du FMI, prévues à Washington D.C. (États-Unis)», ont indiqué les services du grand argentier du pays. Une opportunité pour présenter l'enviable situation économique de l'Algérie et ses perspectives qui s'annoncent parmi les plus favorables. De réitérer la volonté et l'engagement du gouvernement à poursuivre les réformes économiques structurelles visant à améliorer le cadre institutionnel et à orienter les ressources disponibles au bénéfice de la croissance économique. La relance de la dynamique pour l'émergence d'une énergie verte durable, celle de l'économie de la connaissance et de l'innovation, représente le pivot de la stratégie économique du pays. L'objectif étant de faire la part belle aux investissements directs étrangers, avec comme «bras armé» une nouvelle loi sur les hydrocarbures. Côté amélioration et préservation du pouvoir d'achat il faut rappeler que pas moins de 590 milliards de dinars ont été consacrés pour les augmentations de salaires, dans le cadre de la loi de finances 2024. Autant de décisions qui ont pu être prises en évitant l'«aide» du FMI...

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