CONSTANTINE
C’est la déprime!
A moins d´un mois de la rentrée sociale, l´ambiance est morose au niveau de la ville des Ponts. Les Constantinois appréhendent avec beaucoup de difficultés cet événement coïncidant avec l´année scolaire et le Ramadhan.
Deux événements synonymes de grosses dépenses, mais surtout lourdes pour les petites bourses. Il y a de la crispation dans l´air, même si certains «noient» leur inquiétude dans l´attente de l´agréable surprise, annoncée, il y a un mois, par le secrétaire général de l´Ugta.
Complètement laminées par la hausse brutale des prix des produits de large consommation, les familles à faible ou même à moyen revenu sont comme paralysées. Il y a de la résignation à la fatalité dans l´air. «Allah Ghaleb», c´est comme cela que réagissent la majorité des familles. L´absence d´un mouvement social encadré par des partis et des associations crédibles a accentué le malaise perceptible à l´oeil nu. Pour les travailleurs, les fonctionnaires et les sans-emploi, il y a peu d´espoir que des leaders politiques ou syndicaux se réveillent pour «frapper sur la table» et exiger que l´Etat se penche sérieusement sur l´épineux problème du «pouvoir d´achat» qui a baissé dramatiquement. Lorsqu´on a trois ou quatre enfants scolarisés avec un salaire mensuel unique de moins de 15.000DA, et c´est le cas de la majorité, on est forcément inquiet. Chez beaucoup de Constantinois, privés déjà de vacances, l´avenir est loin d´être rose. L´huile, les légumes, la semoule, les redevances de Sonelgaz, les fournitures scolaires, les nouveaux vêtements pour la rentrée scolaire et les préparatifs pour le Ramadhan. «C´est trop pour nos maigres ressources», affirment de nombreux pères de famille. La rentrée s´annonce onéreuse. La déprime est au bout du chèque.