Communiquer par la preuve!

Osons poser une question simple, mais combien significative. Faisons-nous les métiers de base? Sommes-nous excellents sur les «services plus»? Quelle est la place aujourd´hui de la publicité dans les stratégies de communication des entreprises en Algérie?
Dans ce monde bouleversé, où la crise fait écho dans l´ensemble des secteurs d´activité, on assisterait presque à une perte de nos repères dans le domaine de la créativité publicitaire, si ce n´est une défaillance de nos outils de mesure habituels, disons une nouvelle définition de la valeur... A cette interrogation, vous entendrez certainement, ça et là, des réactions qui dénoncent ce genre de questions. Le tout-va-bien est vomi par l´outil de communication.
La publicité cherche un terrain où elle peut se développer et contribuer à sa juste mesure au développement économique du pays. C´est en fait cela qui est exigé par la publicité, pas autre chose. L´autre aspect qui fait peur lorsqu´on l´aborde, est bien la concurrence. Mais la concurrence, justement, doit établir le niveau de l´autorité de la marque.
Les 4es Journées euromaghrébines de la communication publicitaire, qui démarreront les 31 mai et 1er juin sous le patronage du secrétaire d´Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication et organisées par la société RH. International Communication, mettront en confrontation les idées, les expériences, les attitudes, les créations et les initiatives des uns et des autres. La parole sera laissée aux experts, invités de ces journées, pour expliquer et surtout convaincre nos opérateurs sur le respect du Code de la publicité s´ils veulent aller loin dans leur exercice. Stéphane Martin, directeur général de l´Arpp, parlant de l´autodiscipline, disait que celle-ci doit «se voir aussi comme lieu d´une discussion constante avec les pouvoirs publics pour que la législation et la réglementation soient appropriées, et avec les consommateurs, qui sont aussi des téléspectateurs, des auditeurs, des lecteurs, des internautes, des voyageurs... pour qu´ils se sachent écoutés, protégés, et que la publicité qu´ils reçoivent est loyale, véridique, saine.
C´est, en effet, un beau projet collectif, passionnant qui n´empêche nullement la libre concurrence; au contraire, dirais-je. La directrice de la Maison de la pub, Anne Saint-Dreux, qui sera présente pour la première fois en Algérie, souligne que «tous les composants de la communication de masse existaient déjà au début du siècle dernier.
Aujourd´hui, on a tendance à vouloir enterrer la publicité de papa. Les techniques progressent, les médias évoluent.» Des journées qui appelleront, sans aucun doute, à la création d´un cadre réservé à la profession.
C´est un peu le message que développera Riad Aït Aoudia, directeur général de MediaAlgeria et de Chebine Saïd, consultant en communication qui évoquera la nécessité pour «les pouvoirs publics, de l´APC au gouvernement, de se tourner vers les techniques de la publicité pour faire connaître leurs activités, leurs projets». EmediaDZ Derghal, directeur général, expliquera justement comment il a réussi grâce à Internet, son site consacré à l´emploi... Un rendez-vous, mais des thèmes qui intéresseraient aussi les agences de pub et les annonceurs.