L'Expression

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Ecartés de leurs postes durant le règne Bouteflika

Des ex-magistrats saisissent Tebboune

« Nous ne défendons pas l’indéfendable. Nous défendons juste les magistrats intègres. »

Les magistrats injustement écartés reviennent à la charge. Après un silence de plusieurs mois, à la faveur des événements ayant marqué l'actualité nationale et, probablement, la maladie du président de la République, les magistrats révoqués reprennent langue. Dans une lettre adressée à notre rédaction, ils attirent l'attention du président de la République sur leur cas. D'un arabe classique assez rare de nos jours, ces ex-hommes de loi saluent «la témérité et le sens de responsabilité» du président de la République dans un contexte où «vous supportez le poids de la responsabilité de la nation, face à des défis et menaces qui la guettent de toutes parts». Et d'ajouter «Vous Monsieur le président, vous avez été témoin de la hogra et des injustices fomentées par les groupuscules du pourrissement financier et politique, qui avaient touché les plus intègres cadres de cette nation.» Les auteurs de la lettre s'attardent sur les circonstances, qui ont caractérisé la conjoncture précédente avec ses injustices et ses dénis de droit. Ayant eu maille à partir avec les anciens dignitaires du régime de Bouteflika, dont Ouyahia, Louh et Belaiz, gardes des Sceaux alors, ces ex-magistrats estiment avoir fait les frais de calculs rentiers et de luttes de clans. «Nous ne défendons pas l'indéfendable. Nous défendons uniquement les magistrats intègres lésés dans leurs droits. Et s'il y a des dossiers de corruption ou autres à l'égard de tous ces magistrats, nous sommes d'avis à ce qu'ils les publient pour que l'opinion publique en prenne conscience», nous confie Mohamed Bekhtaoui, fils de chahid et ancien président de tribunal et ancien juge d'instruction dans plusieurs villes du pays. Créée en 2011, l'Association des magistrats injustement révoqués a déjà à son actif plusieurs actions et tentatives en direction des hautes autorités du pays. Déjà, au temps de l'ex-président Bouteflika, «suite à des rapports adressés à la Présidence à l'époque, une commission d'enquête a été constituée..
Un rapport a été remis au président, mais suite à sa maladie, les choses ont pris une autre tournure avec la ‘‘Issaba'', qui avait maintenu son contrôle sur tous les rouages de l'Etat», note le document dont une copie a été remise à notre rédaction. «Au nom de cette patrie chère aux Algériens et aux Algériennes, et au nom du sang versé de nos chouhada, qui se sont sacrifiés pour que vive ce pays, nous vous demandons instamment de nous rétablir dans nos droits», notent les rédacteurs de la lettre adressée au président de la République. Les magistrats injustement révoqués ont bon espoir que le président de la République, qui a lancé les prémices d'une Nouvelle Algérie, puisse accéder à leur demande de réhabilitation. «En tant que seul légataire du droit, vous êtes, Monsieur le président, notre ultime espoir, en vue de nous rétablir dans nos droits», note la lettre ouverte adressée au président. Pour la plupart de ces ex- magistrats, qui attendent depuis des années une réhabilitation qui tarde à venir, «c'est surtout l‘affront qui nous a été infligé à nous, à nos enfants et à nos familles, que nous devons supporter pour le restant de nos vies», note
Bekhtaoui président de l'association, avant d'ajouter «Les hauts responsables qui ont usé d'abus de pouvoir et de violations flagrantes de la loi, croupissent dans les prisons de la République... ce qui nous renforce dans nos droits et convictions», note notre interlocuteur. En fait, ces ex-magistrats étaient parmi les premiers à dénoncer les injustices de l'ex-régime, et avaient même été parmi les premiers manifestants du Hirak, qu'ils ont déserté depuis l'instauration des premiers jalons de l'Etat de droit. Espérons que cette injustice sera réparée.

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