PRISE EN CHARGE MEDICALE DES SINISTRES
Des prothèses pour les victimes
ceux de Thénia ont soulevé le problème de l’indisponibilité des médicaments.
Afin d´accélérer la couverture des besoins des hôpitaux et des sinistrés en matière d´appareillage, le ministère du Travail, en collaboration avec la Caisse de sécurité sociale (Casnos), le ministère de la Solidarité et l´Office national d´appareillage, a mis en place une équipe mobile mixte pour prendre en charge les handicapés du séisme. Leur nombre exact n´est pas, définitivement, déterminé. «Ils sont plusieurs centaines selon les premiers recensements qu´on a effectués au niveau des hôpitaux», précise M.Graba, conseiller du ministre du Travail. Ce chiffre est appelé à être revu à la hausse, signale notre interlocuteur lors du recensement qui sera effectué au niveau des sites.
Hier, l´équipe mobile a effectué une première visite au niveau du camp de Thénia, qui regroupe plus de 300 sinistrés. L´opération consisté à distribuer des chaises roulantes et des prothèses aux victimes du séisme. La distribution, notons-le, se fait sur site après une prescription du médecin du camp. L´objectif étant, précise le représentant du ministère du Travail, «d´alléger les procédures d´octroi pour les sinistrés du séisme». Ces derniers n´auront plus à subir les aléas de l´administration. Le représentant de la Casnos rassure les sinistrés que l´opération touchera toutes les victimes même celles qui ne sont pas couvertes par la sécurité sociale, lesquelles seront prises en charge par la direction de l´action sociale DAS. «L´urgence aujourd´hui est à la prise en charge des victimes, doublement affectées, les long procédures administratives seront réglées, par la suite, entre les parties impliquées dans cette opération», souligne M.Graba. Ce dernier nous précise que «toutes les demandes seront satisfaites parce que, nous avons les moyens nécessaires pour mener à terme cette campagne.» «Le travail prendra le temps qu´il faudra. Il ne faut pas tomber dans le piège de la précipitation», atteste, pour sa part, le représentant de la DAS Au niveau du camp de Thénia, les sinistrés se sont indignés contre l´absence d´une prise en charge médicale. «Ils étaient une vingtaine de médecins durant les deux premières semaines du séisme, aujourd´hui il n´existe qu´un seul dans un site qui regroupe plus de 300 personnes», nous explique un citoyen. Lui emboîtant le pas, le président de cette APC, apparemment dépassé par cette situation, nous explique: «Je n´ai plus revu le directeur de l´hôpital depuis le séisme», «au début, ajoute-t-il, nous avons accueilli plusieurs volontaires, aujourd´hui il n´y a que le médecin de Sonatrach qui y travaille.»
Les citoyens ont soulevé aussi le problème de l´indisponibilité des médicaments. «Ma soeur a une maladie chronique, nous avons tout perdu dans le séisme, et quand je suis parti à la DAS pour demander une aide, on m´a expliqué que, concernant les gens non couverts par la sécurité sociale, leur situation sera réglée au mois de septembre» précise un sinistré. Selon les autorités concernées, il s´agit plutôt d´un problème de communication. «Les médicaments sont disponibles. Les sinistrés doivent savoir qu´on ne peut les stocker au niveau des sites. Ils n´ont qu´à se diriger vers les officines ouverte pour la circonstance», souligne M.Graba.