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Visite du président de la République en France

Elle est toujours d’actualité

Ma rencontre avec le président Macron sera un rendez-vous avec l’Histoire, a affirmé Abdelmadjid Tebboune.

Débattre des relations algéro-françaises n'est jamais banal ni anodin. Le président de la République vient d'en donner encore une fois la preuve à l'occasion de son entrevue, périodique avec des responsables de médias nationaux, retransmise dans la soirée de samedi.
L'inévitable question résidait dans le maintien de sa visite en France programmée pour l'automne prochain. «Ma visite en France est toujours d'actualité», a affirmé Abdelmadjid Tebboune avant d'ajouter: «Ma rencontre avec le président Macron sera un rendez-vous avec l'Histoire, lors duquel nous penserons les choses de façon rationnelle et non émotionnelle.» Tout indique en effet que la visite que doit effectuer le président de la République en France, cet automne, revêtira un caractère «historique». Depuis l'accession de l'Algérie à l'indépendance, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune sont probablement les chefs d'État les mieux indiqués pour jeter les passerelles qui conduiront à une relation apaisée entre les deux rives de la Méditerranée.
Les deux hommes s'apprécient et se respectent. Ils aspirent à gérer sans passion la question mémorielle qui plombe les relations entre les deux pays. La dépassionner devient une condition sine qua non pour construire une coopération économique exceptionnelle qui doit rayonner sur tout le continent, le Bassin méditerranéen et en Europe où la France occupe un rang de premier plan. Côté algérien, on est prêt. Mais pas à n'importe quel prix. Le chef de l'État annonce la couleur. «Un groupe travaille sur le dossier de la mémoire à laquelle nous ne renoncerons pas, tout comme nous ne cèderons aucun iota sur le devoir envers nos valeureux martyrs, que ce soit pour les martyrs de la résistance nationale ou ceux de la Glorieuse révolution de libération», a assuré le locataire d'El Mouradia, ajoutant: «Nous sommes aujourd'hui dans une phase de refondation des relations» entre les deux pays. Pour mener à bien cette mission le président français a jeté son dévolu sur l'historien de renom, Benjamin Stora. L'enfant de Constantine, spécialiste attesté de l'Algérie, de son histoire, du Mouvement national et de la guerre de Libération nationale a pour objectif de favoriser «la réconciliation entre les peuples français et algérien», avait annoncé en juillet 2020 l'Élysée. L'Algérie avait, quant à elle, porté son choix sur Abdelmadjid Chikhi, conseiller auprès de la présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la Mémoire nationale. Il est «le plus informé des dossiers devant être traités par les deux parties, particulièrement au vu de son expérience accumulée en occupant le poste de directeur général des Archives nationales», avait indiqué Abdelmadjid Tebboune. Des avancées ont été recensées depuis.
La dernière en date a consisté en la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 commis par la police française. Abdelmadjid Tebboune a salué l'action positive de l'Assemblée nationale française qui a reconnu le crime commis par Maurice Papon contre des membres de la communauté algérienne en France le 17 octobre 1961. «Cette reconnaissance constitue un pas positif», a fait remarquer le chef de l'État. Il faut rappeler que les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d'Algérie ont été ouvertes, le 10 décembre 2021, par l'ex-ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot.

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